L'Évangile rouge
Collection Art et Artistes
Gallimard
Parution
Théophile Bra (1797-1863) fut un sculpteur renommé sous la Restauration et la Monarchie de Juillet. Second prix de Rome en 1818, portraitiste et auteur de monuments publics, il connut l'intelligentsia de son temps - Balzac, Geoffroy Saint-Hilaire et d'autres exaltèrent l'homme et l'œuvre. Bra quitta Paris en 1847 pour Lille, puis se retira à Douai, sa ville natale, où il mourut ignoré.
De 1826 à 1829, un dérangement émotionnel à caractère mystique l'affecta. Ses péripéties et les effets de comportement qu'il provoqua furent évoqués lors d'un procès célèbre ; leur écho accrédita dans l'opinion la vésanie fabuleuse de Théophile Bra. Les produits étonnants de l'expérience de Bra, dont seuls ses proches soupçonnèrent la richesse spirituelle, demeurèrent longtemps occultés : il s'agit d'une abondante et soutenue production de dessins symboliques et de textes, sans pareils dans l'art du romantisme français. L'Évangile rouge demeure la relation la plus étendue que Bra laissa de son expérience de 1826-1829.
Cette émouvante méditation où confluent le journal intime et le roman épistolaire ajoute un chapitre dense et original à la littérature d'art du romantisme. Elle suscite nombre de questions pertinentes à la réflexion moderne autant sur l'élaboration du moi et ses représentations que sur les modalités et procédures d'inscription de la pensée.
De 1826 à 1829, un dérangement émotionnel à caractère mystique l'affecta. Ses péripéties et les effets de comportement qu'il provoqua furent évoqués lors d'un procès célèbre ; leur écho accrédita dans l'opinion la vésanie fabuleuse de Théophile Bra. Les produits étonnants de l'expérience de Bra, dont seuls ses proches soupçonnèrent la richesse spirituelle, demeurèrent longtemps occultés : il s'agit d'une abondante et soutenue production de dessins symboliques et de textes, sans pareils dans l'art du romantisme français. L'Évangile rouge demeure la relation la plus étendue que Bra laissa de son expérience de 1826-1829.
Cette émouvante méditation où confluent le journal intime et le roman épistolaire ajoute un chapitre dense et original à la littérature d'art du romantisme. Elle suscite nombre de questions pertinentes à la réflexion moderne autant sur l'élaboration du moi et ses représentations que sur les modalités et procédures d'inscription de la pensée.