Collectif
Théâtre élisabéthain
, tome II
Trad. de l'anglais par Michel Bitot, Georges Borias, Anny Crunelle-Vanrigh, Robert Ellrodt, Francis Guinle, Pierre Iselin, Marie-Thérèse Jones-Davies, Marie-Anne de Kisch, François Laroque, André Lascombes, Jean-Marie Maguin, Jean-Christophe Mayer, Yves Peyré, Christine Sukic, Gisèle Venet, Jean-Pierre Villquin, Michèle Willems et Raymond Willems. Édition publiée sous la direction de Line Cottegnies, François Laroque et Jean-Marie Maguin avec la collaboration de Paul Bacquet, Michel Bitot, Georges Borias, Robert Ellrodt, Francis Guinle, Pierre Iselin, Marie-Thérèse Jones-Davies, Marie-Anne de Kisch, Agnès Lafont, Delphine Lemonnier-Texier, Jean-Christophe Mayer, Yves Peyré, Nathalie Rivière de Carles, Christine Sukic, Jean-Pierre Villquin et Michèle Willems
Gallimard
Parution
«L'histoire littéraire du siècle de Shakespeare est assez peu connue, et l'on croit volontiers que "l'homme aux myriades d'âmes" a régné sur son temps comme un grand roi inattendu et solitaire», disait Maeterlinck. De fait, le prodigieux répertoire de l'Âge d'or du théâtre anglais (appelé «élisabéthain», bien que les règnes de Jacques Iᵉʳ et Charles Iᵉʳ soient également concernés) paraît comme éclipsé par l'œuvre de Shakespeare. Or il comprend des pièces majeures, dans la comédie, que Ben Jonson porte à son apogée, comme dans la tragédie qui, en Angleterre, se défie des règles classiques et pratique le mélange des genres. Maeterlinck ou Artaud ne s'y sont pas trompés, qui furent à la fois fascinés et révulsés par la noirceur de tragédies spectaculaires donnant libre cours aux passions les plus violentes, et électrisés par l'énergie qui se dégage des diamants noirs «infernalement vénéneux» composés par des «princes de l'horreur» (Maeterlinck encore).
Ce répertoire fondamental a encore été assez peu porté à la scène en France, à l'exception peut-être de Dommage qu'elle soit une putain de John Ford, dont le succès de scandale ne s'est jamais démenti, ou de Volpone de Ben Jonson, mais via l'adaptation de Jules Romains. Cette anthologie donne à lire dans de nouvelles traductions un théâtre très varié – comédie des humeurs, comédie satirique, tragédie de vengeance, tragédie politique, tragédie domestique et tragi-comédie ; elle rend justice à une période flamboyante de la littérature anglaise et, au-delà du météore Marlowe et du grand Ben Jonson, fait mieux connaître les Dekker, Chapman, Middleton, Massinger, Ford ou Webster, pour qu'enfin Shakespeare puisse redevenir le contemporain de ses contemporains.
Ce répertoire fondamental a encore été assez peu porté à la scène en France, à l'exception peut-être de Dommage qu'elle soit une putain de John Ford, dont le succès de scandale ne s'est jamais démenti, ou de Volpone de Ben Jonson, mais via l'adaptation de Jules Romains. Cette anthologie donne à lire dans de nouvelles traductions un théâtre très varié – comédie des humeurs, comédie satirique, tragédie de vengeance, tragédie politique, tragédie domestique et tragi-comédie ; elle rend justice à une période flamboyante de la littérature anglaise et, au-delà du météore Marlowe et du grand Ben Jonson, fait mieux connaître les Dekker, Chapman, Middleton, Massinger, Ford ou Webster, pour qu'enfin Shakespeare puisse redevenir le contemporain de ses contemporains.