La Comédie inhumaine
Nouvelle édition revue et complétée en 1965. Édition définitive en 1970
Collection Bibliothèque des Idées
Gallimard
Parution
Avez-vous lu Balzac ?
La Comédie inhumaine est présentée comme un théâtre : c'est la société du XIXᵉ siècle dont les principes régissent encore la nôtre et le portrait de celui qui s'est dit son historien, son secrétaire : Balzac ; les cinq actes de la comédie, représentés par l'Argent, l'Histoire, l'Art, la Politique et la Morale, sont divisés en vingt et un tableaux. Dans la dernière partie, la «Critique», André Wurmser constate que tout se passe comme si un curieux mot d'ordre s'imposait de plus en plus : la question d'argent, à laquelle Balzac prétendait apporter une réponse en s'efforçant de dépeindre une société «qui porte en elle la raison de son mouvement», ne sera pas posée.
La Comédie inhumaine n'est donc pas un livre destiné aux seuls spécialistes ; ce n'est pas à des inédits qu'il doit son intérêt, mais à un éclairage nouveau, si étonnant que cela puisse paraître après tant d'ouvrages critiques, nouveau ou, plus exactement, inhabituel, le seul qui permette de résoudre cette contradiction. Balzac, en effet, qui se prétendit légitimiste et clérical, fut à juste titre admiré, vivant, par Karl Marx et par Engels, salué, après sa mort, par Victor Hugo en ces termes : «qu'il l'ait voulu ou non», Balzac, «appartient à la forte race des écrivains révolutionnaires». Il est vénéré, depuis un siècle, par les marxistes du monde entier.
Vivante, polémique, dénuée de toute idolâtrie, cette somme balzacienne passionnera les uns, indignera les autres, mais sans doute aidera-t-elle les honnêtes gens à mieux lire le plus grand romancier du monde.
La Comédie inhumaine est présentée comme un théâtre : c'est la société du XIXᵉ siècle dont les principes régissent encore la nôtre et le portrait de celui qui s'est dit son historien, son secrétaire : Balzac ; les cinq actes de la comédie, représentés par l'Argent, l'Histoire, l'Art, la Politique et la Morale, sont divisés en vingt et un tableaux. Dans la dernière partie, la «Critique», André Wurmser constate que tout se passe comme si un curieux mot d'ordre s'imposait de plus en plus : la question d'argent, à laquelle Balzac prétendait apporter une réponse en s'efforçant de dépeindre une société «qui porte en elle la raison de son mouvement», ne sera pas posée.
La Comédie inhumaine n'est donc pas un livre destiné aux seuls spécialistes ; ce n'est pas à des inédits qu'il doit son intérêt, mais à un éclairage nouveau, si étonnant que cela puisse paraître après tant d'ouvrages critiques, nouveau ou, plus exactement, inhabituel, le seul qui permette de résoudre cette contradiction. Balzac, en effet, qui se prétendit légitimiste et clérical, fut à juste titre admiré, vivant, par Karl Marx et par Engels, salué, après sa mort, par Victor Hugo en ces termes : «qu'il l'ait voulu ou non», Balzac, «appartient à la forte race des écrivains révolutionnaires». Il est vénéré, depuis un siècle, par les marxistes du monde entier.
Vivante, polémique, dénuée de toute idolâtrie, cette somme balzacienne passionnera les uns, indignera les autres, mais sans doute aidera-t-elle les honnêtes gens à mieux lire le plus grand romancier du monde.