Le Savoir et la Saveur
. Henri Pourrat et Le Trésor des contes
Préface de Marc Soriano
Collection Bibliothèque des Idées
Gallimard
Parution
Le Trésor des contes d'Henri Pourrat représente dans la littérature française une somme unique par son ampleur. Les treize volumes publiés de 1948 à 1962 rassemblent près d'un millier de contes. Or l'importance de cette œuvre et des questions qui la traversent a été longtemps méconnue.
Il apparaît à l'évidence que l'immense collecte d'Henri Pourrat, dont presque rien ne fut publié du vivant de l'auteur, constitue un document exceptionnel sur la mémoire populaire. Elle est le fait d'un homme enraciné dans la terre qu'il explore, dans une culture orale dont il s'imprègne. L'enquête ethnographique par lui menée pendant près d'un demi-siècle en pays livradois s'y double d'une quête qui lui donne unité et sens.
La présente étude des textes du Trésor, recueil dont l'architecture obéit à une progression méditée, ouvre aux chercheurs comme aux amateurs de nouveaux et passionnants chemins de lecture. Elle s'attache à retrouver, jusque dans les contes les plus connus de notre répertoire, l'inscription en creux de gestes disparus, liés tout autant à la mémoire collective qu'à l'équation individuelle d'un écrivain qui réclama toujours pour lui-même, avec un génie obstiné, la liberté des simples, celle que l'on accorde aux conteurs populaires.
Il apparaît à l'évidence que l'immense collecte d'Henri Pourrat, dont presque rien ne fut publié du vivant de l'auteur, constitue un document exceptionnel sur la mémoire populaire. Elle est le fait d'un homme enraciné dans la terre qu'il explore, dans une culture orale dont il s'imprègne. L'enquête ethnographique par lui menée pendant près d'un demi-siècle en pays livradois s'y double d'une quête qui lui donne unité et sens.
La présente étude des textes du Trésor, recueil dont l'architecture obéit à une progression méditée, ouvre aux chercheurs comme aux amateurs de nouveaux et passionnants chemins de lecture. Elle s'attache à retrouver, jusque dans les contes les plus connus de notre répertoire, l'inscription en creux de gestes disparus, liés tout autant à la mémoire collective qu'à l'équation individuelle d'un écrivain qui réclama toujours pour lui-même, avec un génie obstiné, la liberté des simples, celle que l'on accorde aux conteurs populaires.