Du geste à la cité

. Formes urbaines et lien social au Japon
Parution
C'est à l'intelligence sensible et savante de la ville japonaise qu'invite Augustin Berque, poursuivant ici, «du geste à la cité», sa longue méditation sur l'attitude des Japonais devant l'espace, le temps, la nature, sur les rapports subtils entre l'écologique et le symbolique.
Ces rapports, il les place sous le signe de l'«urbanité» ; le terme, usité pour parler des bonnes manières, prenant un sens supplémentaire : le sens de la ville. Respect des formes, respect de la forme urbaine, il s'agit de la même «aménité».
Le géographe rejoint ici le sémioticien, et l'historien le théoricien de la «médiance», science du milieu, pour dégager, par exemple, la géométrie morale qu'exprime la position des invités sur les tatamis du pavillon de thé, la persistance du «bois sacré» que l'on préserve en pleine pollution ou le rôle de l'eau comme symbole de l'écoulement et de l'impermanence.
Plasticité de la ville, périssable et transformable. Entre le pôle maison et le pôle société, Augustin Berque repère et explore cette zone à la fois visible et invisible de l'«extérieur», où le moindre élément est non seulement porteur, mais générateur d'un sens dont il déchiffre pour nous le charme, l'esthétique et le mystère.
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