Cœur-Volant - Philippe Bordas
Philippe Bordas
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Cœur-Volant

Collection Blanche
Gallimard
Parution
«Chaque soir, Natacha m’apprend la respiration. Elle me donne le sens de Paris et son goût de mer. Dans mon carnet à spirale, j’ai copié un vers ancien qui revêt sa personne comme une peau d’agneau. Elle est née de Paris, bercée à la fontaine des Orateurs sacrés, mais tout en elle, même son habit, supplante l’arrogance des Parisiennes. D’une gaze d’amnésie, elle tamise la violence du monde. Elle n'aperçoit ni les pavés disjoints ni la ronde des séducteurs. Elle oublie la monnaie sur la coupelle de la pharmacie du drugstore. Ses parapluies restent dans l’autobus et voyagent du Pont-Neuf jusqu’à la porte de Châtillon. Ses pupilles sont envahies d’ajours où des feuilles de bouleau tourbillonnent dans un ciel de Lituanie. Ses yeux regardent pour moi. Son odeur ne me quitte plus. Aux mondes hauts, moyens et bas préside Natacha.»

Œuvre lyrique et magnétique, troublante comme un parfum de femme, Cœur-Volant rassemble dans un même bouquet la note subtile de l’amour courtois et l’arôme violent du Paris moderne.

«Quel livre, quel style, quelle ambition ! Avec cet écrivain incroyable de violence et de douceur mêlées, le lecteur embarque pour une aventure plus essentielle et plus dangereuse. Un écrivain de race qu’aucun amateur de littérature de grand style ne saurait manquer de suivre à la trace.»
Sébastien Lapaque. Le Figaro Littéraire

«Un lyrisme à tous crins habite la langue inventive et sans limite de Cœur-Volant. Dans la veine d’un Francis Ponge, Bordas décrit avec la même précision l’ardeur du feu amoureux et les émanations olfactives qui envahissent sa "crypte à parfum”. Dans le noble art, on oppose aux "puncheurs” les "stylistes”, et c’est à coup sûr à cette catégorie qu’il appartient. Son écriture virevolte au-dessus du ring, rebondit avec grâce dans les cordes, cogne et "touche”, au propre comme au figuré.»
Frédéric Potet. Le Monde des Livres

«Une écriture à la fois lustrée à la peau de chamois jusqu’à ce qu’elle sourie (…) et tantôt faubourienne. Chose étrange - ou merveilleuse - Bordas, grâce à cette langue façonnée avec un marteau de carrossier et porté par la tumultueuse ondulation de son écriture, accroche le lecteur par un style milord qui attendrait le coup de pistolet sous la Restauration.»
Jean-Louis Le Touzet. Libération

«Un style puissant et inspiré porte très haut cette love story. L’amour, avec ce qu’il faut de poésie dans les mots de la prose, et de singularité dans le maniement du clavier : la classe.»
 Gilles Chenaille. Marie-Claire
 
«Philippe Bordas écrit des livres à la fois classiques et innovants, sensuels et poétiques. Ce qu’il faut clamer ici, c’est que Cœur-Volant est un formidable roman qui se réinvente à chaque ligne.»
 Héléna Villovitch. Elle

«Une langue d’amour extrême. Après Chant furieux, Philippe Bordas poursuit dans Cœur-Volant sa quête d’un langage percutant et audacieux pour dire un amour lyrique et passionnel. Un roman poétique d’une force rare. Philippe Bordas invente un amour lyrique et trouve le langage qui l’anime avec splendeur. Dans une langue mouvante et musicale, il construit une temporalité et une géographie circulaire (de la rue Marbeuf à la rue Marbeuf, de Natacha à Natacha) pour dire un amour entêtant. C’est une prose magnifique du corps amoureux que Philippe Bordas invente dans Cœur-Volant
Jeanne Bacharach.
En attendant Nadeau

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