D'un cheval l'autre

Collection Blanche
Gallimard
Parution
«C’est ce soir-là, après avoir copieusement arrosé l’arrivée du nouveau venu, que nous avons décidé dans l’euphorie et à l’unanimité de le baptiser Zingaro. Il endosserait le nom de notre théâtre équestre et musical, premier nommé il donnerait à la troupe sa descendance. Plus tard, tandis que la fête se répandait dans la nuit et que s’épanchaient les cœurs imbibés, je me suis surpris, comme souvent, à ne plus trouver ma place. J’éprouve dans ces moments le besoin de me retirer ; de m’évaporer sans au revoir ni salut. Je suis allé le rejoindre dans son box, je n’ai pas allumé, je me suis glissé dans son antre comme on se glisse sous les draps de l’amante endormie. Il était couché sur le flanc gauche, je me suis assis près de lui, il a tourné la tête vers moi sans se relever, un peu étonné de me voir, comme sorti d’un songe.
Cette nuit-là, nous avons fait un pacte : j’allais contaminer son animalité et il allait me permettre d’exister parmi les hommes. Aux humains de mon espèce, nous allions nous révéler. Pour la vie.»

«Un premier récit, ombrageux et étrangement sensuel — fascinant même pour les non-initiés — consacré à l’art équestre, auquel depuis l’enfance Bartabas est voué.»
Fabienne Pascaud, Télérama

«Plus qu’un roman d’aventures, son livre trace un chemin de vie. […] Il y a dans la manière dont Bartabas écrit ses compagnons une vivacité dans l’observation, une acuité dans les détails, une volupté dans les sensations, qui signent la grandeur du centaure et sa splendide vulnérabilité.»
Ariane Bavelier, Le Figaro Littéraire

«C’est un autoportrait, si l’on veut, mais indirect, sensuel, et d’un genre inédit. Les miroirs où viennent se refléter Bartabas et son parcours peu commun, ce sont les dizaines de chevaux qui ont été les siens.»
Grégoire Leménager, L’Obs

«L'homme qui murmure à l'oreille des chevaux rend hommage aux destriers de sa vie. Sensuel et lyrique.»
Fabienne Pascaud, Télérama

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