D'un siècle l'autre - Régis Debray
Régis Debray
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D'un siècle l'autre

Collection Blanche
Gallimard
Parution
Les philosophes ont la chance d’avoir Minerve pour déesse protectrice. Sa chouette prend son vol au crépuscule. Heureuse coïncidence, c’est là où j’en suis. Ce volatile, juste avant la nuit, nous prête sa vue plongeante sur l’enfilade des hasards qui nous a fait grandir. On peut alors rembobiner le film et discerner comme une courbe reliant nos saisons l’une à l’autre. Pardon pour l’outrecuidance mais il m’a semblé que la parabole d’un « intellectuel » français, ayant connu plus d’un pays et quelques écarts de conduite, pouvait, comme un document parmi d’autres, contribuer à la cartographie d’une époque très bousculée et encore un peu floue.
Régis Debray

« Son nouveau livre donne sa vraie cohérence – et une certaine grandeur – à ce parcours aux innombrables étapes. » Jean-CIaude Guillebaud, Esprit, janvier-février 2021

« Comme Bardamu, le héros du Voyage au bout de la nuit, Régis Debray n’a jamais vraiment trouvé sa place. Ou plutôt, il aime habiter les entre-deux, se placer dans cette tension créatrice propre au voyageur qui le pousse tantôt à braver l’inconnu pour se connaître, tantôt à entrer en soi pour dire quelque chose du monde. La pensée dans une main, dans l’autre l’action. "Allier le pessimisme de l’intelligence à l’optimisme de la volonté" ; l’expression de Romain Rolland a beau être galvaudée, elle reste un talisman pour le philosophe. La conscience historique n’enlève pas le droit de rêver, et un cynique lucide peut chérir ses croyances. » Charles Perragin, Philosophie magazine, 3 décembre 2020

« Debray est un pessimiste. Mais un pessimiste joyeux à l’écriture pleine de formules, qui éclairent d’un flash une grotte pleine d’idées et de références. […] C’est drôle, c’est triste, c’est brillant et c’est profond. Tant pis s’il est un peu revenu de tout, il rapporte mille pépites. » Gilles Martin-Chauffier, Paris Match, 3-9 décembre 2020

Régis Debray « a choisi, dans D'un siècle l'autre, un ouvrage d'une rare vérité, de faire le tour d'une vie comme il fit (plusieurs fois) le tour du monde. […] Il écrit vif et profond, enjoué et mélancolique, cruel et tendre, drôle et sombre. À la table de son esprit, tout ce qui lit, rédige, réfléchit est convié. Les songes d’une vie se sont dissipés, notre pays a pris son "tournant vénitien" (influence disparue, prestige conservé). Restent les saveurs persistantes de l'amitié sans laquelle il n'est pas de vie de l'esprit : conversation, confrontation, conciliation. » Vincent Trémolet, Le Figaro Histoire, décembre 2020-janvier 2021

« Debray, c’est l’histoire d’un anywhere devenu somewhere, d’un là-bas devenu ici, avec tout de même une permanence, le souci d’être contre. S’il a changé, Debray ne s’est jamais renié. » Eugénie Bastié, Le Figaro, 18 novembre 2020

« L’écrivain publie une passionnante autobiographie intellectuelle, pleine d ironie et d’inquiétude. » Maurice Szafran, Challenge, 12-18 novembre 2020

« Avènement de l’écologie, rapport au progrès, étiolement de la laïcité... À l’occasion de la sortie D'un siècle l'autre, le philosophe se confie en exclusivité à L’Express sur les grands thèmes qui ont marqué les dernières décennies. Vivifiant ! » Claire Chartier et Anne Rosencher, L'Express, 29 octobre-4 novembre 2020

« Sens virevoltant de la dialectique, goût prononcé pour l’aphorisme, ondoyante culture forgée aux humanités, Régis Debray arpente âges, souvenirs et lieux (l’école, la prison, le forum, l’État), en se prévalant de la "vue plongeante" de la chouette de Minerve, déesse protectrice des philosophes. Il en faut, du recul, pour continuer à penser la communauté, à l’heure de l’individu-roi, de "l’absolutisme du moi-je". Comment parvenir à dire "nous" ? » Juliette Cerf, Télérama, 7-13 novembre 2020

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