La cérémonie des inquiétudes
Collection Blanche
Gallimard
Parution
«C’était un beau loup joueur sous la jupe des arbres
Je m’en souviens car les cerisiers étaient en pleurs
Les talus hérissés d’iris la mer étale appelait le soir
Et moi je me soutenais avec l’ombre l’air était fou
Et arrogant Le vent décoiffait les chevaux blonds
Il n’y avait rien à comprendre c’est bien souvent cela
La vie : les pierres tièdes sous la peau des pieds nus
L’odeur du pain qui grille jusqu’à l’or cuivré le livre
Qu’on ne voudrait pas finir et soudain c’est la fin
Le soleil du matin qui a des rires à tous les rayons
Une femme dont la peau luit dans le noir mon Dieu
Qu’elle est belle : la rivière s’arrête pour la regarder
C’était pareil c’est la vie qui passe je me souviens
De celles dont j’ai touché le visage que sont-elles
Devenues le loup s’est enfui peut-être ou on l’a tué
Dis que reste-t-il du vent de l’ombre de cet instant»
Alain Duault
Je m’en souviens car les cerisiers étaient en pleurs
Les talus hérissés d’iris la mer étale appelait le soir
Et moi je me soutenais avec l’ombre l’air était fou
Et arrogant Le vent décoiffait les chevaux blonds
Il n’y avait rien à comprendre c’est bien souvent cela
La vie : les pierres tièdes sous la peau des pieds nus
L’odeur du pain qui grille jusqu’à l’or cuivré le livre
Qu’on ne voudrait pas finir et soudain c’est la fin
Le soleil du matin qui a des rires à tous les rayons
Une femme dont la peau luit dans le noir mon Dieu
Qu’elle est belle : la rivière s’arrête pour la regarder
C’était pareil c’est la vie qui passe je me souviens
De celles dont j’ai touché le visage que sont-elles
Devenues le loup s’est enfui peut-être ou on l’a tué
Dis que reste-t-il du vent de l’ombre de cet instant»
Alain Duault