Laissez-moi vous rejoindre

Collection Blanche
Gallimard
Parution
« Je ne peux pas dire que nous ayons pris les armes pour ça. Bien sûr que nous voulions un changement. Mais nous n’avions qu’une silhouette vague sur la rétine. Pas cette dame en manteau rouge, pas une révolution socialiste. C’est seulement après, bien après que, pour moi en tout cas, la silhouette s’est précisée. »
Cuba, juillet 1980. En cette veille de fête nationale, Haydée Santamaría, grande figure de la Révolution, proche de Fidel Castro, plonge dans ses souvenirs. À quelques heures de son suicide, elle raconte sa jeunesse, en particulier les années 1951-1953 qui se sont conclues par l’exécution de son frère Abel, après l’échec de l’attaque de la caserne de la Moncada.
L’histoire d’Haydée nous plonge dans des événements devenus légendaires. Mais ils sont redessinés ici du point de vue d’une femme, passionnément engagée en politique, restée dans l’ombre des hommes charismatiques. Ce premier roman offre le récit intime et pudique d’une grande dame de la révolution cubaine gagnée par la lassitude et le désenchantement, au seuil de l’ultime sacrifice.

« La jeune femme qui vivait chez ses parents à Encrucijada, ce petit village ­cubain au milieu des champs, ne pouvait deviner, au seuil des années 1950, qu’elle allait être happée par la grande histoire, celle qui se trouve soudain bouleversée par une révolution. Trente ans plus tard, Haydée Santamaría (1923-1980), devenue la seule femme à avoir accédé au Comité central, revient avec nostalgie sur ces années de lutte contre le pouvoir de Batista : « N’oubliez pas que ces hommes que notre jeunesse découvre dans ses manuels, moi, je les ai aimés », lui fait dire Amina Damerdji, qui embrasse la vie de ce superbe personnage de femme dans son premier roman, Laissez-moi vous rejoindre. »
Gilles Heuré, Télérama

« Laissez-moi vous rejoindre est le roman d’une voix frappante. Celle d’une femme politique cubaine oubliée, Haydée Santamaria (1922-1980), qui raconte, juste avant de se suicider, son éveil au militantisme. La force de l’autrice, Amina Damerdji, née en 1987, est d’abord d’écrire sur un fil tendu entre les illusions passées, d’une part, et le gouffre qui les attend, d’autre part. C’est ensuite de s’en tenir aux débuts militants de son héroïne jusqu’aux années 1951-1953, où le destin de Santamaria bascule avec l’attaque échouée de la caserne de la Moncada. C’est, enfin, de se focaliser sur la manière de penser des jeunes militants cubains, ce qui les rend incroyablement présents, et interroge l’engagement politique aujourd’hui.
En découle une fiction intime et ­historique d’une étonnante maîtrise. »
Gladys Marivat, Le Monde des Livres

« Premier roman incarné et vibrant. »
Frédérique Roussel, Libération

« Amina Damerdji raconte avec sensibilité l’histoire et les tourments d’une grande figure de la révolution cubaine, hantée jusqu’à sa disparition dans les années 1980 par cette tragédie. Un premier roman passionnant sur une femme engagée et inspirante. »
Page des Libraires

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