Le Poëte et la Bible
, tome I
: 1910-1946
Collection Blanche
Gallimard
Parution
Comment ? Deux mille pages de commentaires bibliques ? Et de Claudel encore ? Passe pour le théâtre ! Mais deux mille pages religieuses du «gorille catholique» ! Et, comme le remarquait un naïf lecteur, un texte écrit dans une langue qu'il faudrait traduire en français pour qu'il puisse donner tout son poids spirituel et contribuer à l'élévation des masses !
Et s'il n'y avait que treize cents pages, et si c'était, plutôt qu'un commentaire ou qu'une exégèse, une succession de poèmes à goûter avec délectation, une rêverie magique sur la destinée humaine ? Car c'est la Bible et ce n'est pas la Bible, ce sont les mots et les images de la Bible, et c'est le roman claudélien de la Création. Parfois, il est vrai, il faut traverser des étendues arides comme Moïse dans le désert. Mais c'est pour arriver, comme lui, à des sommets sublimes, à des explosions du langage ou, plus mystérieusement, comme dans ces solitudes de l'Arabie Pétrée, à des sources cachées au fond des grottes où le poëte écoute des voix qui viennent de plus loin peut-être qu'il ne le pense.
Qui ne voudrait suivre un poëte en quête d'un destin qu'il ne distingue pas de celui de l'humanité et qui répond, à la fin de sa vie - et en quel poème !, à la question posée par Tête d'Or : «Qui suis-je ?»
Tome II : «Ce sont des œuvres pratiquement inconnues, même des claudéliens, que nous avons voulu tirer de l'oubli [...]. On y admirera l'écriture éblouissante d'un écrivain libéré de toute convention, l'enthousiasme lyrique du croyant en possession, désormais définitive, du sens.»
M. Malicet.
Et s'il n'y avait que treize cents pages, et si c'était, plutôt qu'un commentaire ou qu'une exégèse, une succession de poèmes à goûter avec délectation, une rêverie magique sur la destinée humaine ? Car c'est la Bible et ce n'est pas la Bible, ce sont les mots et les images de la Bible, et c'est le roman claudélien de la Création. Parfois, il est vrai, il faut traverser des étendues arides comme Moïse dans le désert. Mais c'est pour arriver, comme lui, à des sommets sublimes, à des explosions du langage ou, plus mystérieusement, comme dans ces solitudes de l'Arabie Pétrée, à des sources cachées au fond des grottes où le poëte écoute des voix qui viennent de plus loin peut-être qu'il ne le pense.
Qui ne voudrait suivre un poëte en quête d'un destin qu'il ne distingue pas de celui de l'humanité et qui répond, à la fin de sa vie - et en quel poème !, à la question posée par Tête d'Or : «Qui suis-je ?»
Tome II : «Ce sont des œuvres pratiquement inconnues, même des claudéliens, que nous avons voulu tirer de l'oubli [...]. On y admirera l'écriture éblouissante d'un écrivain libéré de toute convention, l'enthousiasme lyrique du croyant en possession, désormais définitive, du sens.»
M. Malicet.