Le Silence et la joie
Collection Blanche
Gallimard
Parution
André a aimé Françoise ; mais Françoise a épousé Henri. Henri est mort (et c'est peut-être lui qui, à la veille de mourir, écrivait cette confession pathétique : Antoine mon frère). André, qui avait essayé de s'étourdir par des voyages et des aventures faciles, se reprend à espérer. Alors il écrit à celle à laquelle il n'a jamais cessé de penser. Et elle lui répond. C'est du dialogue entre Françoise et André qu'est composé ce livre. On y voit deux caractères et deux langages. Deux âmes aussi, que rien ne pourra réunir.
André plaide pour la vie et pour le bonheur. Il veut arracher Françoise à ce qu'il croit être une contemplation morbide, mais qui est, bien plutôt, un approfondissement de l'être, une marche, à travers la souffrance, vers une révélation très haute. Ce n'est qu'au dernier moment que Françoise révélera son secret à son ami déchiré (peut-être ne l'avait-elle pas encore trouvé elle-même) : «Je me sens convoquée par le silence, dit-elle, et ne me reconnais pas le droit d'étouffer cet appel, de m'étourdir dans l'action pour ne pas entendre cette voix insistante, frêle et puissante, qui est celle de la joie.»
Ainsi cesseront de se heurter, en un douloureux combat, ces deux êtres à la quête d'un bonheur difficile : mais tout combat n'est-il pas sans issue, et tout ne reste-t-il pas toujours en suspens?... Françoise, André : séparés, retranchés, ne seront-lis pas réunis, sans le savoir peut-être, dans les regrets, le courage et l'espérance?...
André plaide pour la vie et pour le bonheur. Il veut arracher Françoise à ce qu'il croit être une contemplation morbide, mais qui est, bien plutôt, un approfondissement de l'être, une marche, à travers la souffrance, vers une révélation très haute. Ce n'est qu'au dernier moment que Françoise révélera son secret à son ami déchiré (peut-être ne l'avait-elle pas encore trouvé elle-même) : «Je me sens convoquée par le silence, dit-elle, et ne me reconnais pas le droit d'étouffer cet appel, de m'étourdir dans l'action pour ne pas entendre cette voix insistante, frêle et puissante, qui est celle de la joie.»
Ainsi cesseront de se heurter, en un douloureux combat, ces deux êtres à la quête d'un bonheur difficile : mais tout combat n'est-il pas sans issue, et tout ne reste-t-il pas toujours en suspens?... Françoise, André : séparés, retranchés, ne seront-lis pas réunis, sans le savoir peut-être, dans les regrets, le courage et l'espérance?...