Le fils de l'homme
Après Règne animal, Jean-Baptiste Del Amo continue d’explorer le thème de la transmission de la violence d’une génération à une autre et de l’éternelle tragédie qui se noue entre les pères et les fils.
« Démiurge, Jean-Baptiste Del Amo bâtit une mythologie familiale et panthéiste qui décrit la découverte du monde cruel des adultes par un enfant. [...] La langue de Jean-Baptiste Del Amo est d’une exactitude absolue, faisant « voir » plus encore qu’imaginer les scènes du livre. L’exploration des sentiments n’échappe pas pour autant à la précision de la description. En se plaçant du côté de l’enfant, tout en conservant la troisième personne, la narration va au plus profond des sensations du garçon, auscultant les rapports fusionnels avec une mère aimante, les relations très extérieures avec un géniteur issu de nulle part mais avec lequel un authentique rapport père-fils est espéré ou fantasmé, la découverte du monde brutal des adultes et aussi les liens véritablement physiques avec la nature et les animaux.
Profond et subtil. »
Stéphane Ehles, Télérama
« L’écrivain ne lâche à aucun moment sa langue, jamais précieuse, toujours précise. Au fur et à mesure que la tension monte, sa phrase devient de plus en plus longue et serpente, insaisissable comme la violence qui éclate. »
Clément Ghys, Le Monde des Livres
« La transmission du père au fils occupera la totalité du roman. Mais elle sera viciée par une répétition mimétique, un déterminisme macabre. Tout est joué, empoisonné. Un grand-père errant et fou - comme chez Zola qui croyait dur comme fer à une espèce de fatalité génétique - fait ricocher le mauvais sort sur sa descendance. […] Jean-Baptiste Del Amo ne reculera devant aucune atrocité. Il possède plusieurs cordes à son arc de chasseur primitif. Un art du cadrage soigneux, de l’observation scénique. Un goût de la pulsion primordiale panachée d’intuitions diffuses et de perceptions fines. […] Les scènes magnifiques sont nombreuses comme le bain de rivière de la mère et du fils ou la complicité du père et du rejeton sur une piste d’autos-tamponneuses. Brèves éclaircies dans une masse de ténèbres et de peurs poisseuses à couper au couteau. Sous nos yeux, les trois sauvageons sublimes sont précipités dans la gueule de Sophocle. »
Patrick Grainville, Le Figaro Littéraire
« Avec Le fils de l'homme, titre hautement symbolique, l'écrivain toulousain resserre la focale sur l'imperceptible point de bascule dans la violence. [...] On dépasse vite l'horreur de Shining dans ce huis clos à ciel ouvert, une fiction portée par une construction elliptique puissante où l'on suffoque en pleine nature, où les intentions se devinent sans être exprimées. »
Sandrine Mariette, Elle
« Insensiblement la phrase de Jean-Baptiste Del Amo ligote le lecteur, l'enserre, l'étreint et le tient à sa merci, incapable de se détacher de cette tragédie qui se noue en silence entre trois êtres humains s'efforçant de s'aimer. De même que la mère et l’enfant n’arrivent pas à s’échapper de la baraque en ruine, on ne peut s’extirper de ce livre tant il est prenant. »
Jacques Nerson, L’Obs
« Jean-Baptiste Del Amo signe ici une histoire d’une rare puissance que je n’ai pas lâchée jusqu’à la dernière page, dans une langue éblouissante. L’un des auteurs les plus brillants de sa génération. »
Bernard Lehut, RTL
« Cinq ans après Règne animal, Jean-Baptiste Del Amo revient avec l’un des romans les plus attendus de cette nouvelle rentrée, Le Fils de l'homme, une histoire aux allures de tragédie où, sur fond de malédiction familiale, s’entrechoquent les hommes et la nature, entre noirceur et beauté. »
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