« C’est une écriture rapide comme un croquis sur le vif, où le sens parfois se perd dans la course de la phrase dont la syntaxe s’embrouille au point d’en être inintelligible. Et c’est là la magie de ce manuscrit où l’on voit prendre forme, comme à travers les brumes d’une aube, dans la fraîcheur de son jaillissement. » Fifi Abou Dib, L'Orient littéraire, 6 mai 2021
« D’autres inédits d’importance figurent parmi les esquisses rassemblées à la suite des Soixante-quinze feuillets […]. La plupart étant plus tardives, le chemin vers Le Temps retrouvé s’y devine pas à pas – et l’ivresse s’installe à voir les objets, les émotions, les tics, migrer d’un personnage à un autre, d’un temps à un autre, tandis que la problématique de la vérité tisse sa toile à travers eux. Les surprises sont partout. » Bertrand Leclair, Le Monde des livres, 9 avril 2021
« Les souvenirs ne sont fiables que dans la mesure où ils sont des créations. Pour le comprendre, il suffit de lire comment Proust a transformé une biscotte en madeleine. » Philippe Lançon, Charlie Hebdo, 7 avril 2021
« Les 25 premiers feuillets, sous le titre “Une soirée à la campagne”, sont pour moi bouleversants, ainsi que “Séjour au bord de la mer”, sur les manies hygiéniques de la grand-mère. On découvre un Proust tellement humain, sortant à peine du chagrin de son deuil et aimant, attentif aux siens, fidèle, généreux. Tous les lecteurs y seront sensibles. » Antoine Compagnon, propos recueillis par Thierry Clermont, Le Figaro littéraire, 1er avril 2021
« Écrites en 1908, à une époque où Marcel Proust, alors dandy, traducteur, critique d'art, avait complètement délaissé le roman, ces pages constituent la matrice de la Recherche […]. Cette édition contient aussi d'autres manuscrits inédits, très brefs mais passionnants. […] Un album de famille bien moins intimidant que le grand œuvre. Et qui donne envie de s’y (re)plonger. » Yves Jaeglé, Le Parisien/Aujourd'hui en France, 1er avril 2021
« Un éclairage fascinant sur la genèse de l'œuvre de Marcel Proust. » Lucas Person, Marianne, 31 mars 2021
« “Une Recherche avant la lettre”, estime Nathalie Mauriac Dyer, à qui l’on doit l’admirable appareil critique de ce volume […] et une passionnante notice, ayant valeur d’essai, dans laquelle elle décrypte, au-delà des évidences, l’importance de ce roman de 1908 dans la genèse du chef-d’œuvre à venir. » Nathalie Crom, Télérama, 31 mars 2021
« On s’immerge dans ces chapitres, puis leur réécriture, qui contiennent déjà le motif – ici, la biscotte trempée dans du thé et non la madeleine – qui deviendra la clé de toute l’œuvre : la réminiscence. » Nelly Kaprièlian, Les Inrocks, 31 mars 2021
« C'était au temps où "Longtemps je me suis couché de bonne heure" n’existait pas et où À la recherche du temps perdu avait l’apparence d’une lubie. […] Il est émouvant de voir surgir dans leur nudité des épisodes emblématiques du roman futur, même si les noms de Balbec, Combray, Swann et Guermantes n’existent pas encore. » Mathieu Lindon, Libération, 27-28 mars 2021
« Pour cette grande aventure, l’une des plus importantes du siècle passé, les matériaux sont là, déjà engrangés. » Francine de Martinoir, La Croix, 25 mars 2021
« On doit à Nathalie Mauriac Dyer l’édition des Feuillets ainsi qu’une passionnante notice sur leur contenu et leur généalogie. La découverte de ces textes, dont on avait connaissance mais que l’on croyait perdus, est un coup de tonnerre. Mais quelle valeur littéraire recèlent-ils ? Il y a inédits et inédits. […] Les Soixante-quinze feuillets, écrits en 1908, sont d’une portée capitale. » Michel Schneider, Le Point, 11 mars 2021
« "Qu’y avait-il dans ces soixante-quinze feuillets de si bien pour qu’il les écrive, de si mal pour qu’il les abandonne ?", demande Jean-Yves Tadié en préambule de cette édition, remarquablement établie et annotée par Nathalie Mauriac Dyer qui parle ici d’une "Recherche en miniature". Il y a tout ce qui annonce l’œuvre à venir. » Jérôme Garcin, L'Obs, 11-17 mars 2021