Les bagages de sable

Collection Blanche
Gallimard
Parution
Peu d’années après la guerre, Maria, une jeune Polonaise, erre dans un Paris écrasé par la chaleur de l’été. Sa famille a été exterminée sous l’occupation allemande en Pologne. Le monde a depuis retrouvé la paix, mais Maria y vit désormais en étrangère dans un lieu peuplé d’ombres où les morts autant sinon plus que les vivants ont droit de cité. Les préoccupations et les valeurs humaines sont devenues incompréhensibles pour Maria. Tout vaut et rien ne vaut. Un vieux monsieur, Michel Carron, rencontre de hasard, s’attache à elle et la décide à le suivre dans le Midi. Mais là-bas son compagnon lui signifie que la tendresse et l’amitié ne sauraient lui suffire. Une lutte sournoise s’engage entre eux ; le désir du vieil homme est exacerbé par les dérobades de Maria. Maria, elle, tentera de ressusciter auprès d’un groupe d’enfants l’intégrité et l’enchantement de sa propre enfance.
Le suicide d’une fillette incite Maria à aller, elle aussi, à sa façon «jusqu’au bout». Elle cède au vieil homme, puis se retranche dans une existence léthargique, dans un dénuement moral où elle espère trouver la paix. Mais l’arrivée soudaine de la femme de son vieil amant rompt de nouveau l’équilibre. Maria doit partir et affronter la réalité du monde, tenter de vivre peut-être, encore seule.
Ce livre sobre, fort et tragique, est le second ouvrage d’Anna Langfus dont on n’a pas oublié Le Sel et le Soufre, prix Charles Veillon 1961.
Autour du livre
Prix Goncourt