Les caves du Potala

Collection Blanche
Gallimard
Parution
1968, palais du Potala au Tibet. L’ancienne demeure du dalaï-lama est occupée par une petite troupe de très jeunes gardes rouges fanatisés, étudiants à l’école des beaux-arts, menés par un garçon particulièrement cruel, «le Loup». Dans les anciennes écuries du palais, Bstan Pa, ancien peintre du dalaï-lama, est retenu prisonnier. Le Loup veut lui faire avouer sous la torture ses crimes contre-révolutionnaires. Alors que les jeunes gardes rouges profanent les plus hautes œuvres d’art bouddhique, le vieux peintre se remémore une existence dédiée à la peinture sacrée. Il se souvient de son apprentissage auprès de son maître, des échelons gravis grâce à son talent exceptionnel jusqu’à approcher les plus hautes autorités religieuses et participer à la recherche du nouveau tulkou, l’enfant appelé à succéder au défunt dalaï-lama. Que peut la violence des hommes contre la beauté?
Dai Sijie nous fait pénétrer dans un univers d’harmonie et de méditation, nourri par l’évocation d’une tradition séculaire très raffinée que l’écrivain connaît à la perfection. Empreint d’une sensualité étonnante dans la description de l’art tibétain, ce nouveau roman de l’auteur de Balzac et la Petite Tailleuse chinoise procure un sentiment de dépaysement absolu dans l’espace et dans le temps.

« La plume de Dai Sijie a la finesse du « pinceau à un seul poil, réservé habituellement à l’élaboration des tanka miniatures ». Le récit historique ouvre sur des échappées sublimes. Un roman au poil ! »
Frédéric Pagès, Le Canard Enchaîné

« La saveur des Caves du Potala ne tient pas au manichéisme avec lequel Dai Sijie oppose deux mondes - entre un sacré immaculé et un monde profane uniquement sacrilège, vulgaire, fanatique -, mais plutôt à la façon dont, d’une écriture tranquille et sensible, il restitue l’existence du vieux peintre. […] Un récit sensible et spirituel. »
Youness Bousenna, Télérama

« Une nouvelle fois, Dai Sijie propose un magistral alliage de spiritualité et de réalisme cru, au fil d’un récit qui interpelle et envoûte. »
Jean-Claude Lebrun, L’Humanité

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