Rose désert

Collection Blanche
Gallimard
Parution
«C’est pas dangereux par là-bas? À ton avis, bibi? Je n’étais pas vraiment au courant du conflit au Sahara occidental avant de traverser la région en autocar. L’ampleur des problèmes de terrorisme dans cette zone du pays n’est pas non plus notoire, si? Il abaisse ses lunettes fumées avec une emphase théâtrale, et je remarque tout à coup ses yeux bleu-vert, lesquels, entre ses pattes-d’oie, sa peau burinée et sa barbe de trois jours, ressemblent aux lagunes de Dakhla. Géraldine, tu vas devoir m’expliquer ce que tu fous ici.»

Suite à un immense chagrin d’amour à l’approche de la trentaine, Violaine décide de traverser le désert, du Maroc au Sénégal. À partir de ce périple improbable, s’esquisse une réflexion sur l’emprise et la perte. En revisitant ses rapports aux hommes depuis l’adolescence, elle aborde avec une sincérité rarement égalée les tabous de l’éveil à l’amour et à la sexualité.
L’écriture si particulière de Violaine Huisman, à la fois poétique et abrupte, s’impose sur ce sujet intime dans toute sa vitalité.

« La question figure, en creux ou explicitement, à chaque pas de Rose désert : à quoi ressemble la condition féminine ? Ce n’est nullement un roman théorique, plutôt une magistrale démonstration par l’exemple. »
Claire Devarrieux, Libération

« Rose désert est une tranche de vie. Abrupte, intense, brûlante – d’un éclat si étincelant qu’il en aveugle son lecteur. C’est de la littérature à vif. Il y a là, à chaque phrase, une violence retenue, une volonté (contrôlée) d’en découdre, une acceptation désespérée de la vie qui signale les meilleurs écrivains. »
Jean-Paul Enthoven, Le Point

« Avec Rose désert, Violaine Huisman affirme sa singularité de style sans échapper à ses obsessions, sans renoncer surtout à l’héritage de cette reine que fut sa mère, dont elle réécrit, en filigrane, le tombeau. »
Fabrice Gabriel, Le Monde

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