Saint Matorel
Collection Blanche
Gallimard
Parution
Nous offrons au public, en un seul volume, une nouvelle édition de trois ouvrages de Max Jacob : Saint Matorel, Les œuvres burlesques et mystiques de frère Matorel, mort au couvent de Barcelone et Le siège de Jérusalem.
Publiés pour la première fois en 1910-11 et 12, ces livres n'ont pas perdu leur fraîcheur. Ils eurent à cette époque une notable importance. Max Jacob, poète du début de ce siècle, appartient au groupe de Guillaume Apollinaire, André Salmon, Henri Hertz et Louis de Gonzague Frick, qui donnaient la puissance à la vie de l'esprit, aux projections de l'inconscient, du rêve, de l'hallucination, des événements psycho-physiologiques, à la rencontre des faits familiers et des réalités concrètes.
L'on ne s'étonnera pas que Max Jacob ait écrit un roman sur l'arrivée inattendue du surnaturel dans l'existence d'un petit employé. Un tel roman était bien l'expression d'un état d'esprit qui se développait dans une atmosphère créée par l'auteur.
On remarquera que le mysticisme de Max Jacob n'est pas encore catholique comme il le deviendra dans La Défense de Tartufe, postérieure à sa conversion. C'était le mysticisme d'un israëlite avec ce que ce mot comporte de traditions occultistes, de légendes compliquées dans une imagination ingénue.
On se souviendra que Max Jacob, non encore initié, avait fondé une école littéraire : le druidisme.
Qu'on n'aille pas croire à une esthétique absconse. Les œuvres burlesques contiennent des pages d'un comique parodique et fantaisiste, d'un humour basé sur une observation aiguë.
Les poèmes en prose, dont Le cornet à dés est la célèbre couronne, eurent leurs prémices dans le deuxième volume des Matorel. Les curieux des origines de la poésie moderne trouveront là un intérêt documentaire en même temps qu'un art profond et raffiné.
Publiés pour la première fois en 1910-11 et 12, ces livres n'ont pas perdu leur fraîcheur. Ils eurent à cette époque une notable importance. Max Jacob, poète du début de ce siècle, appartient au groupe de Guillaume Apollinaire, André Salmon, Henri Hertz et Louis de Gonzague Frick, qui donnaient la puissance à la vie de l'esprit, aux projections de l'inconscient, du rêve, de l'hallucination, des événements psycho-physiologiques, à la rencontre des faits familiers et des réalités concrètes.
L'on ne s'étonnera pas que Max Jacob ait écrit un roman sur l'arrivée inattendue du surnaturel dans l'existence d'un petit employé. Un tel roman était bien l'expression d'un état d'esprit qui se développait dans une atmosphère créée par l'auteur.
On remarquera que le mysticisme de Max Jacob n'est pas encore catholique comme il le deviendra dans La Défense de Tartufe, postérieure à sa conversion. C'était le mysticisme d'un israëlite avec ce que ce mot comporte de traditions occultistes, de légendes compliquées dans une imagination ingénue.
On se souviendra que Max Jacob, non encore initié, avait fondé une école littéraire : le druidisme.
Qu'on n'aille pas croire à une esthétique absconse. Les œuvres burlesques contiennent des pages d'un comique parodique et fantaisiste, d'un humour basé sur une observation aiguë.
Les poèmes en prose, dont Le cornet à dés est la célèbre couronne, eurent leurs prémices dans le deuxième volume des Matorel. Les curieux des origines de la poésie moderne trouveront là un intérêt documentaire en même temps qu'un art profond et raffiné.