Secrets de beauté
Édition de Pierre Caizergues
Collection Blanche
Gallimard
Parution
À propos de ces Secrets de beauté, Cocteau indique qu'il s'agit de «notes prises pendant une panne d'automobile sur la route d'Orléans». Et il précise : «Pourquoi ces notes me viennent-elles, à moi qui répugne à écrire? C'est sans doute que je les écris sur la route, en panne, dans la rue à Orléans, dans un wagon de troisième qui me secoue. Je retrouve ce cher travail sur des gardes de livres, sur des dos d'enveloppes, sur des nappes, inconfort merveilleux où l'esprit s'excite.»
Pourquoi donc publier et republier ces Secrets de beauté qui semblent promettre de nouvelles révélations de la part d'un poète qui s'est défini comme «un mensonge qui dit toujours la vérité»? Parce que, si l'on rencontre des formules déjà utilisées comme celle qui vient d'être citée, beaucoup se trouvent renouvelées et plusieurs sont réactualisées. Le passage par le surréalisme, le temps de la Résistance ont laissé des traces. Toutes les figures du panthéon personnel de Cocteau sont présentes dans ces notes : poètes, peintres, musiciens, personnages historiques, et si quelques petits coups de griffe égratignent Barrès, Musset, Goethe ou Anna de Noailles, ils ne vont pas jusqu'au sang. Le ton n'est jamais vraiment polémique, l'essentiel est dans ces aveux renouvelés de la solitude des poètes et de la poésie, dans cette maladresse ou cette boiterie qui seules favorisent l'éclosion de la beauté.
Pourquoi donc publier et republier ces Secrets de beauté qui semblent promettre de nouvelles révélations de la part d'un poète qui s'est défini comme «un mensonge qui dit toujours la vérité»? Parce que, si l'on rencontre des formules déjà utilisées comme celle qui vient d'être citée, beaucoup se trouvent renouvelées et plusieurs sont réactualisées. Le passage par le surréalisme, le temps de la Résistance ont laissé des traces. Toutes les figures du panthéon personnel de Cocteau sont présentes dans ces notes : poètes, peintres, musiciens, personnages historiques, et si quelques petits coups de griffe égratignent Barrès, Musset, Goethe ou Anna de Noailles, ils ne vont pas jusqu'au sang. Le ton n'est jamais vraiment polémique, l'essentiel est dans ces aveux renouvelés de la solitude des poètes et de la poésie, dans cette maladresse ou cette boiterie qui seules favorisent l'éclosion de la beauté.