Le Schizo et les langues
Préface de Gilles Deleuze
Collection Connaissance de l'Inconscient
Gallimard
Parution
L'étudiant de langues schizophrénique, l'étudiant malade mentalement, l'étudiant d'idiomes dément, c'est ainsi que l'auteur de ce livre s'intitule lui-même. Il ne peut s'agir pour lui que de se saisir du dehors, sous une espèce anonyme, et de rapporter exactement ce qu'il fait. Ce n'est pas la moindre originalité de ce livre d'être un protocole d'activités et non, comme c'est généralement le cas dans les témoignages de «malades mentaux», l'exposé d'un délire.
Tout un monde nous est livré dans ce que déclenche une série de rencontres : avec le père «fluidique» sur un banc public, avec des maçons francophones dans la cour, avec une prostituée, avec les Bibliothèques et les frigidaires.
On souhaite que le lecteur ne se protège pas de ce livre extraordinaire – par son humour et son tragique et par la logique qu'il met en œuvre – en s'empressant de le ranger sous la rubrique des «documents psychopathologiques». Qu'il se souvienne plutôt de ces mots de Michel Foucault : «Jamais la psychologie ne pourra dire la vérité sur la folie puisque c'est la folie qui détient la vérité de la psychologie.»
Tout un monde nous est livré dans ce que déclenche une série de rencontres : avec le père «fluidique» sur un banc public, avec des maçons francophones dans la cour, avec une prostituée, avec les Bibliothèques et les frigidaires.
On souhaite que le lecteur ne se protège pas de ce livre extraordinaire – par son humour et son tragique et par la logique qu'il met en œuvre – en s'empressant de le ranger sous la rubrique des «documents psychopathologiques». Qu'il se souvienne plutôt de ces mots de Michel Foucault : «Jamais la psychologie ne pourra dire la vérité sur la folie puisque c'est la folie qui détient la vérité de la psychologie.»