Le pauvre cœur des hommes
Kokoro
Première parution en 1957
Parution
Quelle vie plus calme en apparence, plus unie, plus heureuse que celle de Natsume Sôseki? Il naît en 1867 à Edo, l'ancienne Tokyo, étudie l'anglais, enseigne dans les écoles secondaires de 1893 à 1900 et passe en Angleterre trois années à l'issue desquelles on le nomme chargé de cours à l'Université impériale de Tokyo. Son premier roman, Je suis un chat, d'emblée le rend célèbre et lui permet d'entrer au grand quotidien Asahi. Après une existence discrète et retirée, il meurt en 1916.
De tous les écrivains qu'a produits l'ère du Meiji, nul n'excerça une influence aussi prestigieuse. C'est que cet ami de l'Occident ne s'était pas coupé de sa propre culture : il s'était nourri des lettres chinoises et formé à la méditation qu'enseigne le bouddhisme zen. Sa vie tout unie cachait une âme douloureuse : obsédé par l'inéluctable «péché qui est sur l'homme», ce solitaire analyse et absout le cœur humain, mais non sans avoir pris sur soi, comme pour l'expier, ce qu'il tient pour l'irrémédiable misère de la condition humaine.
Kokoro ou Le pauvre cœur des hommes est le plus représentatif sans doute des romans du Meiji. Du moins fut-il désigné comme tel par le Pen Club japonais. Horiguchi Daigaku et Georges Bonneau l’ont traduit en français. Horiguchi Daigaku, l’un des maîtres du lyrisme japonais, est le traducteur en sa langue d’une centaine d’œuvres françaises ; Georges Bonneau est l’un de nos plus savants japonisants, celui qui, dans la collection Yoshino, nous révéla tant de poètes japonais.
De tous les écrivains qu'a produits l'ère du Meiji, nul n'excerça une influence aussi prestigieuse. C'est que cet ami de l'Occident ne s'était pas coupé de sa propre culture : il s'était nourri des lettres chinoises et formé à la méditation qu'enseigne le bouddhisme zen. Sa vie tout unie cachait une âme douloureuse : obsédé par l'inéluctable «péché qui est sur l'homme», ce solitaire analyse et absout le cœur humain, mais non sans avoir pris sur soi, comme pour l'expier, ce qu'il tient pour l'irrémédiable misère de la condition humaine.
Kokoro ou Le pauvre cœur des hommes est le plus représentatif sans doute des romans du Meiji. Du moins fut-il désigné comme tel par le Pen Club japonais. Horiguchi Daigaku et Georges Bonneau l’ont traduit en français. Horiguchi Daigaku, l’un des maîtres du lyrisme japonais, est le traducteur en sa langue d’une centaine d’œuvres françaises ; Georges Bonneau est l’un de nos plus savants japonisants, celui qui, dans la collection Yoshino, nous révéla tant de poètes japonais.