Kim-Vân-Kiêu

Première parution en 1961
Trad. du vietnamien par Xuân-Phuc et Xuân-Viêt
Série vietnamienne
Gallimard
Parution
Nguyên Du (1725-1820) compose le Kim-Vân-Kiêu au début du XIXᵉ siècle. Mandarin malgré lui, et des plus scrupuleux, sa vocation l’inclinait à la poésie et au roman, ainsi qu’en témoigne son chef-d’oeuvre, synthèse parfaite de la culture chinoise classique et des mœurs populaires vietnamiennes.
C’est l’histoire d’une belle et pure jeune fille qui jure fidélité à un garçon de qualité, mais qui, par attachement à l’enseignement du confucianisme, doit sauver son père en devenant une « fille aux entrailles déchirées », une courtisane. Ce faisant, elle accomplit son destin selon le bouddhisme. On se demanderait aussi bien si elle ne vérifie pas Sade, tant l’auteur s’inquiète de constater que le ciel permet toujours le triomphe de l’injustice. Toutefois, après quinze ans d’épreuves, l’héroïne recroisera Kim, son ancien amour, mais...
Ce n’est donc pas un roman noir. En fait, si l’auteur hésite entre bouddhisme et confucianisme, c’est vers celui-ci qu’il penche : « La racine du bien est en nous-même. » Les personnages de ce roman de mœurs et d’aventures sont désormais si familiers au peuple vietnamien que, dans le langage courant, ils ont donné leur nom aux caractères qu’ils incarnent ici.