Œuvres complètes
I
J'étais nu pour le premier baiser de ma mère
Édition et préface de Boniface Mongo-Mboussa
Collection Continents Noirs
Gallimard
Parution
Admiré par toute une génération (celle de Sony Labou Tansi et Tierno Monénembo), Tchicaya U Tam'si domine la production poétique de la postnégritude, sans compter la force unique de ses romans et nouvelles. Marqué par la disparition tragique de Lumumba, viscéralement attaché au Congo, Tchicaya U Tam'si mêle sa souffrance et ses voluptés à celles de sa terre natale, dans une écriture travaillée par collages savoureux et ruptures baroques : «Ma poésie, disait-il, est comme le fleuve Congo, qui charrie autant de cadavres que de jacinthes d'eau.»
Léopold Sédar Senghor : «Car l'image est le seul fil qui conduise le cœur au cœur, la seule flamme qui consume l'âme. De la tête de Tchikaya, de sa langue, de sa plume, de sa peau jaillissent donc les images comme d'un kaléidoscope, avec la force du geyser. Images touffues, changeantes, tournantes, tout en rythmes et en couleurs, tout en sucs et sèves : images vivantes. C'est un feu d'artifice, un volcan en éruption.» Et Senghor savait juger en la matière.
Léopold Sédar Senghor : «Car l'image est le seul fil qui conduise le cœur au cœur, la seule flamme qui consume l'âme. De la tête de Tchikaya, de sa langue, de sa plume, de sa peau jaillissent donc les images comme d'un kaléidoscope, avec la force du geyser. Images touffues, changeantes, tournantes, tout en rythmes et en couleurs, tout en sucs et sèves : images vivantes. C'est un feu d'artifice, un volcan en éruption.» Et Senghor savait juger en la matière.