L'ivrogne dans la brousse

Première parution en 1953
Trad. de l'anglais (Nigeria) par Raymond Queneau
Nouvelle édition en 2000
Collection Continents Noirs
Gallimard
Parution
«Je me soûlais au vin de palme depuis l'âge de dix ans. Je n'avais rien eu d'autre à faire dans la vie que de boire du vin de palme.»
C'est ainsi que le narrateur, qui se nomme lui-même «Père-Des-Dieux-Qui-Peut-Tout-Faire-En-Ce-Monde», se présente. Les 560 000 palmiers de sa plantation lui fournissaient suffisamment de vin de palme pour en boire quotidiennement plus de deux cents calebasses. Mais un jour son «malafoutier», l'homme qui lui préparait son vin de palme, tombe du haut d'un arbre et se tue. Voilà un bien grand malheur ; impossible de trouver un «malafoutier» aussi expert que le défunt, et la soif se fait sentir. Le narrateur décide donc d'aller chercher son «malafoutier» dans la Ville-des-Morts, et ce sont ses aventures dans la Brousse et le Monde des Êtres Étrangers et Terribles, qui constituent le sujet de ce récit écrit directement en anglais par Amos Tutuola, Yoruba de l'ancienne Nigeria britannique. Raymond Queneau s'est efforcé de rendre le caractère d'«art brut» de ce conte et les «contradictions» d'un des tout premiers romans africains.