La leçon de natation et autres nouvelles
Trad. de l'anglais par Robert Davreu
Collection Du monde entier
Gallimard
Parution
Le thème de ces nouvelles de Graham Swift est la percée des apparences, la mise en lumière des mouvements souterrains qui agitent les familles et les couples.
Dans La leçon de natation, M. Singleton, un homme dominateur et cruel, terrifie Paul, son petit garçon qui a horreur de l'eau. La mère s'en aperçoit et essaie d'éloigner l'enfant de son père : pris entre ces deux volontés, Paul finit par apprendre à nager afin de connaître solitude et liberté, les seules évasions possibles. Dans Le sérail, une femme qui a avorté s'obstine à inquiéter son mari pendant leurs vacances à Istanbul : a-t-elle, oui on non, été violée par le garçon d'étage ? Ce qu'elle suggère serait-il une sorte de vengeance contre le fait d'avoir perdu son enfant ?
Toutes ces nouvelles sont empreintes d'une culpabilité qui ne va pas sans la présence d'un secret plaisir que le coupable refuse d'avouer. La vérité n'existe que pour rester floue et dissimulée. Le style limpide et serré sert une cruauté perverse qui court en filigrane, d'où un malaise plein de suspense ; on dirait que le diable vous chuchote à l'oreille : «Tout est possible.»
Dans La leçon de natation, M. Singleton, un homme dominateur et cruel, terrifie Paul, son petit garçon qui a horreur de l'eau. La mère s'en aperçoit et essaie d'éloigner l'enfant de son père : pris entre ces deux volontés, Paul finit par apprendre à nager afin de connaître solitude et liberté, les seules évasions possibles. Dans Le sérail, une femme qui a avorté s'obstine à inquiéter son mari pendant leurs vacances à Istanbul : a-t-elle, oui on non, été violée par le garçon d'étage ? Ce qu'elle suggère serait-il une sorte de vengeance contre le fait d'avoir perdu son enfant ?
Toutes ces nouvelles sont empreintes d'une culpabilité qui ne va pas sans la présence d'un secret plaisir que le coupable refuse d'avouer. La vérité n'existe que pour rester floue et dissimulée. Le style limpide et serré sert une cruauté perverse qui court en filigrane, d'où un malaise plein de suspense ; on dirait que le diable vous chuchote à l'oreille : «Tout est possible.»