La mort sur le vif

Specht en zoon
Trad. du néerlandais par Daniel Cunin
Collection Du monde entier
Gallimard
Parution
Un jeune portraitiste en vogue accepte, non sans hésitations, une commande qui doit lui rapporter ce que lui rapportent en principe quinze tableaux. Mais le défi est de taille : il s'agit cette fois de peindre un garçon décédé à partir de quelques clichés et d'une vidéo. Pour le convaincre, le père richissime du garçon lui assure qu'il est le seul à avoir suffisamment de talent pour réaliser ce portrait. Et il ajoute : «En acceptant, tu sauves une vie.»
La grande originalité de La mort sur le vif réside dans le choix d'une instance narrative peu commune. C'est en effet la toile elle-même, sur laquelle l'enfant sera peint, qui se raconte. Elle décrit ce qu'elle perçoit, ressent, pense, et questionnant sans cesse le regard de l'artiste mais aussi celui du lecteur, elle «offre à voir ce qu'on ne voit pas».
Alliant suspense et émotion, humour et profondeur des thèmes abordés – ceux du doute, de l'incarnation, de la paternité – dans un style d'une précision redoutable, ce roman, d'une intensité rare, ne peut en aucun cas laisser indifférent.