Splendeur et décadence du camarade Zulo
Shkëlqimi dhe rënia e shokut Zylo
Trad. de l'albanais par Christian Gut
Collection Du monde entier
Gallimard
Parution
Splendeur et décadence du camarade Zulo fut publié en 1972 en feuilleton dans l'hebdomadaire satirique albanais Hosteni et connut immédiatement le plus grand succès, en dépit des réserves de quelques hauts personnages. L'ouvrage parut en volume dès l'année suivante et fut rapidement épuisé, malgré un tirage considérable pour le pays ; il en fut de même pour la deuxième édition en 1981.
Le roman retrace les derniers instants de gloire du camarade Zulo, haut fonctionnaire de l'administration albanaise qui dirige un mystérieux bureau des affaires culturelles. Le portrait de Zulo se dessine peu à peu dans une suite de notes prises par son adjoint, souffre-douleur, confident et ami, Demkë.
Dritëro Agolli a su éviter le piège du manichéisme : Zulo est ridicule par ses prétentions, son snobisme, le vide de ses discours stéréotypés, les trucages grossiers qu'il emploie pour se faire valoir ; il est parfois odieux mais pas réellement méchant, et on sent chez lui de la bonne volonté, voire de la bonne foi allant jusqu'à la naïveté, ce qui fait de lui autre chose qu'un monstre ou un pantin. De même, la finesse et le sens de l'humour de Demkë ne font pas oublier une faiblesse qui confine à la lâcheté.
Livre drolatique et amer, dont la puissance satirique rappelle à la fois Defoe et Kafka. Le sentiment d'absurdité grandiloquente des maîtres de la politique est souvent angoissant et ce roman nous propose, plus encore qu'une critique de la politique contemporaine albanaise, une interrogation générale sur le pouvoir et les hommes, la vanité, la férocité du quotidien et son remède, l'humour.
Le roman retrace les derniers instants de gloire du camarade Zulo, haut fonctionnaire de l'administration albanaise qui dirige un mystérieux bureau des affaires culturelles. Le portrait de Zulo se dessine peu à peu dans une suite de notes prises par son adjoint, souffre-douleur, confident et ami, Demkë.
Dritëro Agolli a su éviter le piège du manichéisme : Zulo est ridicule par ses prétentions, son snobisme, le vide de ses discours stéréotypés, les trucages grossiers qu'il emploie pour se faire valoir ; il est parfois odieux mais pas réellement méchant, et on sent chez lui de la bonne volonté, voire de la bonne foi allant jusqu'à la naïveté, ce qui fait de lui autre chose qu'un monstre ou un pantin. De même, la finesse et le sens de l'humour de Demkë ne font pas oublier une faiblesse qui confine à la lâcheté.
Livre drolatique et amer, dont la puissance satirique rappelle à la fois Defoe et Kafka. Le sentiment d'absurdité grandiloquente des maîtres de la politique est souvent angoissant et ce roman nous propose, plus encore qu'une critique de la politique contemporaine albanaise, une interrogation générale sur le pouvoir et les hommes, la vanité, la férocité du quotidien et son remède, l'humour.