Louis Renault
Parution
«Tout jeune, par tempérament, je n'avais qu'un plaisir, je n'avais qu'une joie, celle de concevoir, de créer et de produire quelque chose. C'est la raison pour laquelle une de mes premières préoccupations a été d'édifier un petit atelier. Plus tard, lorsque je suis rentré du service militaire, j'ai eu l'idée de construire, pour moi-même, une automobile […]. J'ai donc par nature le désir de la réalisation, et de la réalisation rapide. En outre, j'ai toujours aimé l'indépendance. Qu'est-ce qui pouvait, plus que l'automobile, répondre à ces deux caractéristiques : vitesse et indépendance?»
Enfant prodige de la mécanique et cancre invétéré, pionnier de l'automobile qui aimait surtout les bateaux, patron autoritaire et timide maladif, grand bourgeois passionné de travail manuel, génial homme d'affaires qui se prenait pour un brillant technicien, Louis Renault (1877-1944) fut à la fois «P'tit Louis», «Monsieur Renault» et «le saigneur de Billancourt». Adulé, encensé, puis haï et jeté en prison, sa vie ressembla à une tragédie grecque. Mais l'empreinte de son empire industriel bâti à la force du poignet marque aujourd'hui encore le paysage industriel français.
Enfant prodige de la mécanique et cancre invétéré, pionnier de l'automobile qui aimait surtout les bateaux, patron autoritaire et timide maladif, grand bourgeois passionné de travail manuel, génial homme d'affaires qui se prenait pour un brillant technicien, Louis Renault (1877-1944) fut à la fois «P'tit Louis», «Monsieur Renault» et «le saigneur de Billancourt». Adulé, encensé, puis haï et jeté en prison, sa vie ressembla à une tragédie grecque. Mais l'empreinte de son empire industriel bâti à la force du poignet marque aujourd'hui encore le paysage industriel français.