Journal

Édition de Jean-Louis Cabanes
Collection Folio classique (no7000)
Gallimard
Parution
Les frères Goncourt ont laissé à la postérité deux monuments, qui ont quelque peu éclipsé leurs romans : le prix littéraire qui porte leur nom, et leur Journal. Celui-ci commence le 2 décembre 1851, jour du coup d’État de Napoléon III, et s’achève à la mort d’Edmond, en 1896. C’est une inestimable mine d’informations sur la vie littéraire, artistique et politique du XIXᵉ siècle. Habités par un idéal de vérité et de transparence, ils s’y montrent d’une lucidité sans concession, jusqu’à en être fielleux. Ils ne cessent d’exposer leurs contemporains, révélant les secrets, moquant les ridicules. Leur Journal est comme un réseau social avant l’heure.
Brouillant la frontière du dicible et de l’indicible, ils racontent le sexe, la mort, la violence du temps. Secrétaires de leurs perceptions, sensations, humeurs – et de celles des autres –, ils redéfinissent la notion d’intimité. Ce tombeau littéraire que les deux frères, hantés par la mort, ont édifié pour leur gloire est aussi le mémorial de leurs contemporains.
Il est temps de redécouvrir ces témoins capitaux que furent les Goncourt.
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