Pères et fils
Première parution en 1987
Trad. du russe, préfacé et annoté par Françoise Flamant
Nouvelle édition en 2008
Parution
La Russie au lendemain de l'abolition du servage. Les pères : bienveillants, un peu fatigués, sceptiques, mais convaincus qu'une bonne dose de libéralisme à l'anglaise résoudra les problèmes d'un pays encore médiéval. Les fils : sombres, amers, désespérés avant l'âge, haïssant toute idée de réforme, ne croyant qu'à la négation, au «déblaiement», à la destruction de l'ordre.
«Je vois, dit l'un des pères à l'un des fils, vous avez décidé de ne rien entreprendre de sérieux.
– De ne rien entreprendre, en effet, répéta Bazarov.
– Et de vous borner à insulter.
– Exact.
– Et cela s'appelle le nihilisme!
– Cela s'appelle le nihilisme», répété Bazarov.
Hamlet prérévolutionnaire, Bazarov ira au-devant d'une mort absurde, sa postérité hésitant entre les «démons» de Dostoïevski et les bolcheviks de 1917.
«Je vois, dit l'un des pères à l'un des fils, vous avez décidé de ne rien entreprendre de sérieux.
– De ne rien entreprendre, en effet, répéta Bazarov.
– Et de vous borner à insulter.
– Exact.
– Et cela s'appelle le nihilisme!
– Cela s'appelle le nihilisme», répété Bazarov.
Hamlet prérévolutionnaire, Bazarov ira au-devant d'une mort absurde, sa postérité hésitant entre les «démons» de Dostoïevski et les bolcheviks de 1917.