André Derain
Parution
Il y a un cas Derain.
Ses contemporains, Picasso, Braque, Matisse, Chagall, Léger n'ont connu aucune éclipse. Mais Derain, on ne lui a pas seulement tenu rigueur d'avoir, sous l'Occupation, participé au voyage des artistes dans l'Allemagne nazie : son évolution de peintre, sa conception ou ses écrits sur l'art furent au centre de débats animés.
Prenant prétexte d'une grande rétrospective qui sera une découverte pour beaucoup, Pierre Cabanne entreprend de comprendre pourquoi adhésion comme rejet furent à ce point mesurés à Derain. Est-il plus heureux et plus novateur dans ses toiles fauves ? Plus intelligent et plus lucide dans ses nus ou ses paysages classiques ? Plus souple et plus sensuel dans ses crayons ou ses nus à la sanguine ? Plus coloriste et raffiné dans ses décors et costumes de ballets ? Plus sensible dans ses portraits anguleux ou opulents.
C'est que chez Derain aucune période, aucun style, aucune technique ne domine, aucun courant ne vient en profondeur irriguer telle ou telle partie de son œuvre. À travers ses différentes époques, celle-ci garde sa tenue : un peu extérieure parfois, distante du sujet, mais toujours singulière et ne se référant qu'à la seule peinture.
Ses contemporains, Picasso, Braque, Matisse, Chagall, Léger n'ont connu aucune éclipse. Mais Derain, on ne lui a pas seulement tenu rigueur d'avoir, sous l'Occupation, participé au voyage des artistes dans l'Allemagne nazie : son évolution de peintre, sa conception ou ses écrits sur l'art furent au centre de débats animés.
Prenant prétexte d'une grande rétrospective qui sera une découverte pour beaucoup, Pierre Cabanne entreprend de comprendre pourquoi adhésion comme rejet furent à ce point mesurés à Derain. Est-il plus heureux et plus novateur dans ses toiles fauves ? Plus intelligent et plus lucide dans ses nus ou ses paysages classiques ? Plus souple et plus sensuel dans ses crayons ou ses nus à la sanguine ? Plus coloriste et raffiné dans ses décors et costumes de ballets ? Plus sensible dans ses portraits anguleux ou opulents.
C'est que chez Derain aucune période, aucun style, aucune technique ne domine, aucun courant ne vient en profondeur irriguer telle ou telle partie de son œuvre. À travers ses différentes époques, celle-ci garde sa tenue : un peu extérieure parfois, distante du sujet, mais toujours singulière et ne se référant qu'à la seule peinture.