Le Marchand de Venise
The Merchant of Venice
Édition bilingue
Parution
Shylock
«Je suis Juif. Un Juif n'a-t-il pas des yeux? Un Juif n'a-t-il pas des mains, des organes, un corps, des sens, des désirs, des émotions? N'est-il pas nourri par la même nourriture, blessé par les mêmes armes, sujet aux mêmes maladies, guéri par les mêmes moyens, réchauffé et refroidi par le même hiver et le même été, qu'un chrétien? Si vous nous piquez, est-ce que nous ne saignons pas? Si vous nous chatouillez, est-ce que nous ne rions pas? Si vous nous empoisonnez, est-ce que nous ne mourons pas? Et si vous nous outragez, ne nous vengerons-nous pas? Si nous sommes comme vous pour le reste, nous vous ressemblons aussi en cela. Si un chrétien est outragé par un Juif, quelle est sa charité? La vengeance! Si un Juif est outragé par un chrétien, quelle devrait être sa patience, d'après l'exemple chrétien? Eh bien, la vengeance!»
(Acte III, scène I)
«Je suis Juif. Un Juif n'a-t-il pas des yeux? Un Juif n'a-t-il pas des mains, des organes, un corps, des sens, des désirs, des émotions? N'est-il pas nourri par la même nourriture, blessé par les mêmes armes, sujet aux mêmes maladies, guéri par les mêmes moyens, réchauffé et refroidi par le même hiver et le même été, qu'un chrétien? Si vous nous piquez, est-ce que nous ne saignons pas? Si vous nous chatouillez, est-ce que nous ne rions pas? Si vous nous empoisonnez, est-ce que nous ne mourons pas? Et si vous nous outragez, ne nous vengerons-nous pas? Si nous sommes comme vous pour le reste, nous vous ressemblons aussi en cela. Si un chrétien est outragé par un Juif, quelle est sa charité? La vengeance! Si un Juif est outragé par un chrétien, quelle devrait être sa patience, d'après l'exemple chrétien? Eh bien, la vengeance!»
(Acte III, scène I)