Tandis que j'agonise

Trad. de l'anglais par Maurice-Edgar Coindreau. Préface de Valery Larbaud, postface de Michel Gresset. Illustrations d'André Juillard
Gallimard
Parution
Publié en 1930 entre Le Bruit et la Fureur et Sartoris, composé en 6 semaines par Faulkner qui le considérait lui-même comme un «tour de force», Tandis que j'agonise est le récit du voyage funeste et tragi-comique d'une famille de paysans du Mississippi conduisant à la ville les restes de leur épouse et mère, Addie, afin qu'elle repose auprès de ses parents.
Ainsi, Anse, le père, accomplit-il sa promesse. Les catastrophes s'enchaînent. [...]
Rien ne fera changer d'avis Anse, le patriarche têtu et édenté. Ni la réprobation de ceux qui ont «un tant soit peu de bon sens», ni la gangrène qui gagne la jambe brisée de Cash. Le pestilentiel cortège funèbre atteindra Jefferson escorté de nuées de charognards.
S'il est un «roman paysan», Tandis que j'agonise est aussi l'admirable roman des enfants mal aimés et des hommes obstinés à faire quoi qu'il arrive ce qui doit être fait.
Juillard, empruntant les yeux de la famille Bundren et des témoins consternés de cette folle équipée, dessine des paysans amers et fatalistes peinant sur la terre dure aux hommes des collines cotonneuses du Mississippi.
Excepté celui d'Addie, présence obsédante au cœur de chacun, Juillard nous révèle des visages que nous n'oublierons plus.