L'homme qui se prenait pour Napoléon
. Pour une histoire politique de la folie
Collection Hors série Connaissance
Gallimard
Parution
Au lendemain du retour des cendres de Napoléon Iᵉʳ, en 1840, le directeur de Bicêtre voit arriver dans son asile quatorze nouveaux «empereurs». Tous les fous, dit-on, se prennent pour Napoléon. Que disent les archives? Et pourquoi Napoléon, mieux que Louis XIV?
Le docteur Esquirol prétendait pouvoir raconter l'histoire de France à partir des registres des asiles. Laure Murat a voulu relever le défi, à travers une passionnante enquête sur les rapports entre histoire et folie. On y découvre le destin de l'horloger décapité, persuadé d'avoir «perdu la tête» sous la guillotine et de vivre avec une tête de remplacement. On y retrouve aussi des personnages célèbres, comme Théroigne de Méricourt, dont la folie a été a posteriori attribuée à son engagement révolutionnaire.
Idéologie ou pathologie? Comment délire-t-on l'histoire? Que signifie la «raison» d'État face à la «folie» révolutionnaire? Ces interrogations courent tout au long du XIXᵉ siècle, qui invente aussi bien la «monomanie orgueilleuse» des ambitieux de la Restauration que la «maladie démocratique» des communards, et brouille les frontières entre passion politique et débordement maniaque.
Personne n'avait encore entrepris ce travail, fondé sur des archives inédites et des centaines d'observations médicales, qui pose les jalons d'une nouvelle réflexion sur l'histoire et son imaginaire.
Le docteur Esquirol prétendait pouvoir raconter l'histoire de France à partir des registres des asiles. Laure Murat a voulu relever le défi, à travers une passionnante enquête sur les rapports entre histoire et folie. On y découvre le destin de l'horloger décapité, persuadé d'avoir «perdu la tête» sous la guillotine et de vivre avec une tête de remplacement. On y retrouve aussi des personnages célèbres, comme Théroigne de Méricourt, dont la folie a été a posteriori attribuée à son engagement révolutionnaire.
Idéologie ou pathologie? Comment délire-t-on l'histoire? Que signifie la «raison» d'État face à la «folie» révolutionnaire? Ces interrogations courent tout au long du XIXᵉ siècle, qui invente aussi bien la «monomanie orgueilleuse» des ambitieux de la Restauration que la «maladie démocratique» des communards, et brouille les frontières entre passion politique et débordement maniaque.
Personne n'avait encore entrepris ce travail, fondé sur des archives inédites et des centaines d'observations médicales, qui pose les jalons d'une nouvelle réflexion sur l'histoire et son imaginaire.