L'oreille musicienne
. Les chemins de la musique de l'oreille au cerveau
Collection Hors série Connaissance
Gallimard
Parution
Un savant, un mélomane, un musicien ont-ils la même conception de la musique ? Pourquoi certains distinguent-ils des fréquences que nous ne différencions pas?
À la confluence de l'histoire des techniques musicales, de la médecine, de la biologie et des sciences cognitives, Claude-Henri Couard, médecin spécialiste de l'audition à l'hôpital Saint-Antoine, déploie, pour répondre à ces questions, tout un domaine de recherches.
La manière dont le cerveau humain écoute ou crée la musique fait désormais l'objet d'études pionnières. Elle s'explique par des phénomènes acquis en fonction de telle ou telle civilisation ; mais aussi par une organisation sensorielle et nerveuse innée, spécifique à la pratique musicale. La prédilection universelle pour l'octave ou la quinte, par exemple, correspond à des processus physiologiques objectifs contenant les valeurs numériques particulières de ces intervalles fréquentiels privilégiés. D'autres aptitudes musicales se retrouvent chez le nourrisson, en dehors de tout apprentissage préalable. Il semble bien exister, dans le cerveau du nouveau-né, des réseaux neuronaux préprogrammés dévolus à l'écoute de la musique.
Les scientifiques estiment aujourd'hui que l'écoute et l'expression musicales sont une fonction propre à l'homme, au même titre que la parole : elle lui est tout autant indispensable, même si son organisation cérébrale s'en différencie nettement. Ainsi s'éclaire la part prépondérante que la musique prend dans le quotidien de notre civilisation : loin d'être un phénomène culturel que faciliterait le développement technologique, la musique est l'expression d'un besoin physiologique dont l'humanité - le fait est nouveau - commence aujourd'hui seulement à prendre conscience.
À la confluence de l'histoire des techniques musicales, de la médecine, de la biologie et des sciences cognitives, Claude-Henri Couard, médecin spécialiste de l'audition à l'hôpital Saint-Antoine, déploie, pour répondre à ces questions, tout un domaine de recherches.
La manière dont le cerveau humain écoute ou crée la musique fait désormais l'objet d'études pionnières. Elle s'explique par des phénomènes acquis en fonction de telle ou telle civilisation ; mais aussi par une organisation sensorielle et nerveuse innée, spécifique à la pratique musicale. La prédilection universelle pour l'octave ou la quinte, par exemple, correspond à des processus physiologiques objectifs contenant les valeurs numériques particulières de ces intervalles fréquentiels privilégiés. D'autres aptitudes musicales se retrouvent chez le nourrisson, en dehors de tout apprentissage préalable. Il semble bien exister, dans le cerveau du nouveau-né, des réseaux neuronaux préprogrammés dévolus à l'écoute de la musique.
Les scientifiques estiment aujourd'hui que l'écoute et l'expression musicales sont une fonction propre à l'homme, au même titre que la parole : elle lui est tout autant indispensable, même si son organisation cérébrale s'en différencie nettement. Ainsi s'éclaire la part prépondérante que la musique prend dans le quotidien de notre civilisation : loin d'être un phénomène culturel que faciliterait le développement technologique, la musique est l'expression d'un besoin physiologique dont l'humanité - le fait est nouveau - commence aujourd'hui seulement à prendre conscience.