La Russie absente et présente
Collection Hors série Connaissance
Gallimard
Parution
Le propos de ce livre est de définir la situation de Ia Russie par rapport à l'Occident, au sein d'une civilisation qui leur est commune, la civilisation européenne, et de la définir en toute impartialité, d'un point de vue qui, lui aussi, est européen, c'est-à-dire ni spécifiquement russe, ni étroitement occidental.
Au cours de son histoire plus que millénaire, la Russie, tantôt se rapprochait de l'Occident, et tantôt s'éloignait à tel point qu'elle semblait, comme elle le semble aujourd'hui, s'absenter de l'Europe elle-même. La question essentielle est de savoir lequel de ces deux mouvements est plus conforme à sa nature propre, ou, ce qui revient au même, laquelle des deux situations qui en résultent est plus favorable au développement de ses puissances créatrices. C'est à cette question que l'auteur s'efforce de répondre.
Ses conclusions vont à l'encontre de celles du grand historien anglais, Arnold Toynbee lequel estime que la Russie appartient à une civilisation nettement distincte de l'occidentale, bien qu'affiliée, comme elle, à celle de l'Antiquité classique. Il croit que la Russie présente bien des traits qui lui appartiennent en propre, qu'il cherche à dégager dans son dernier chapitre, mais qui ne constituent pas une différence plus décisive que ceux qui distinguent entre elles les nations occidentales. Il croit aussi qu'une présence effective de la Russie dans la civilisation européenne (où elle n'est présente que par son passé) aurait été salutaire aussi bien pour la Russie que pour l'Occident et pour cette civilisation elle-même.
Au cours de son histoire plus que millénaire, la Russie, tantôt se rapprochait de l'Occident, et tantôt s'éloignait à tel point qu'elle semblait, comme elle le semble aujourd'hui, s'absenter de l'Europe elle-même. La question essentielle est de savoir lequel de ces deux mouvements est plus conforme à sa nature propre, ou, ce qui revient au même, laquelle des deux situations qui en résultent est plus favorable au développement de ses puissances créatrices. C'est à cette question que l'auteur s'efforce de répondre.
Ses conclusions vont à l'encontre de celles du grand historien anglais, Arnold Toynbee lequel estime que la Russie appartient à une civilisation nettement distincte de l'occidentale, bien qu'affiliée, comme elle, à celle de l'Antiquité classique. Il croit que la Russie présente bien des traits qui lui appartiennent en propre, qu'il cherche à dégager dans son dernier chapitre, mais qui ne constituent pas une différence plus décisive que ceux qui distinguent entre elles les nations occidentales. Il croit aussi qu'une présence effective de la Russie dans la civilisation européenne (où elle n'est présente que par son passé) aurait été salutaire aussi bien pour la Russie que pour l'Occident et pour cette civilisation elle-même.