Albert Camus contre la peine de mort

Suivi d'un essai par Ève Morisi
Édition d'Ève Morisi. Préface de Robert Badinter
Gallimard
Parution
«Donner à lire, pour la première fois, l'ensemble des textes à travers lesquels Albert Camus s'éleva contre la peine de mort met en lumière un pan méconnu de la pensée intime et de l'activisme du Prix Nobel 1957. Si Camus a publié cette année-là ses «Réflexions sur la guillotine», cet essai s'accompagne en effet d'une constellation d'écrits qui, tout au long de sa vie d'écrivain, interrogent, analysent et dénoncent l'illégitimité du couperet.
Documents inédits, lettres envoyées à titre privé dont certaines restaient à ce jour indisponibles – en partie ou dans leur intégralité –, extraits de carnets, d'allocutions, d'écrits fictionnels (romans et théâtre) et journalistiques se répondent ici pour révéler, dans sa complexité et sa profondeur, la préoccupation d'une vie : «sauver les corps».
Ces textes d'invention et d'intervention retracent une conviction abolitionniste ébranlée à la Libération, mais qui n'en traverse pas moins résolument, avec intégrité et parfois douleur, les plus sombres événements du XXᵉ siècle : la dictature franquiste, la Seconde Guerre mondiale, la guerre civile grecque, les répressions perpétrées en Europe de l'Est ou encore la guerre d'Algérie.
L'ouvrage s'achève sur un essai d'Ève Morisi étudiant le motif de la peine capitale dans les romans d'Albert Camus (L'Étranger, La Peste, Le Premier Homme) et «l'éthique résistante» qu'ils esquissent.
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