Méridien de sang ou Le rougeoiement du soir dans l'Ouest

Blood Meridian
Trad. de l'anglais (États-Unis) par François Hirsch
Gallimard
Parution
N'appartient plus au catalogue de l'éditeur depuis 
1999
«De tous ses livres, Blood meridian (Méridien de sang) est sans doute le plus notoire (même pour ceux qui ne l'ont pas lu). Un western métaphysique story-boardé par Dali ou Ernst, une sorte de Horde sauvage, dans lequel William Holden serait The Judge (ils portent d'ailleurs le même nom), ou le Capitaine Achab. Une équipée nihiliste au terme de laquelle rien n'est révélé, où l'on massacre pour cent dollars le scalp, où l'on ne récolte qu'un collier d'oreilles séchées. Le livre contient des scènes fantastiques et grotesques, certaines inoubliables et incroyablement culottées, comme le passage où Holden sauve sa troupe de chasseurs de primes d'une mort certaine aux mains des Apaches (ils n'ont plus de poudre) en concoctant un mélange détonant avec de la merde de chauve-souris et autres salpêtres récoltés à la bouche d'un volcan. Le Juge est lui-même sa propre baleine blanche, énorme et glabre. Il est non seulement le philosophe du groupe, mais aussi son botaniste, historien, entomologiste et exécuteur.
Inutile de dire que cette chevauchée plus que fantastique qui mène le lecteur du Tennessee au Texas, puis à travers les déserts de Chihuahua et Sonora, le laisse aussi complètement horrifié et épuisé.»
Philippe Garnier, Les Inrockuptibles.