Collectif
Mots pour maux
Ouvrage collectif de Franz Bartelt, Anne Bragance, Georges-Olivier Châteaureynaud, Philippe Claudel, Vincent Delecroix, Michèle Fitoussi, Sylvie Germain, Marie-Ange Guillaume, Diane Meur, Léonora Miano, Martin Page, Grégoire Polet, Boualem Sansal, Dominique Sylvain, Mathieu Terence, François Vallejo, Delphine de Vigan et de Martin Winckler. Préface de Philippe B. Grimbert
Collection Hors série Littérature
Gallimard
Parution
Pauvres humains, encombrés d'une anatomie toujours prête à défaillir! Ah! Si comme les animaux nous étions un corps, n'obéissant qu'à l'instinct, les choses seraient tellement plus simples! Mais nous avons un corps et cet avoir, qui ne prospère pas toujours dans le bon sens, nous pèse bien souvent.
Ah Bon Dieu qu'c'est embêtant
D'être toujours patraque
Ah Bon Dieu qu'c'est embêtant
Je n'suis pas bien portant...
Longtemps après la création de cette chanson, des générations se sont succédé pour reprendre en chœur la pochade d'Ouvrard, le comique troupier qui faisait rimer, de la façon la plus radicale, les mots avec les maux ; et, à leur insu, les rieurs y entendent une vérité qui les concerne tous. Elle a été énoncée il y a plus d'un siècle par Sigmund Freud : les maux sont un langage, ils se déchiffrent, le corps parle et bien souvent ce qui ne peut se dire en mots s'exprime par un dysfonctionnement physique, comme l'a d'ailleurs reconnu depuis longtemps la sagesse populaire.
S'il est un domaine où les maux sont mis en mots et les mots heureusement mis à mal, c'est bien la littérature. Voilà pourquoi il était tentant de proposer un tel thème aux dix-huit auteurs qui participent à ce recueil. Maux d'amour, transformations corporelles, inflammations en tous genres, c'est à un voyage original que nous invitent ces plumes légères, parfois trempées dans le miel, souvent dans le fiel.
Ah Bon Dieu qu'c'est embêtant
D'être toujours patraque
Ah Bon Dieu qu'c'est embêtant
Je n'suis pas bien portant...
Longtemps après la création de cette chanson, des générations se sont succédé pour reprendre en chœur la pochade d'Ouvrard, le comique troupier qui faisait rimer, de la façon la plus radicale, les mots avec les maux ; et, à leur insu, les rieurs y entendent une vérité qui les concerne tous. Elle a été énoncée il y a plus d'un siècle par Sigmund Freud : les maux sont un langage, ils se déchiffrent, le corps parle et bien souvent ce qui ne peut se dire en mots s'exprime par un dysfonctionnement physique, comme l'a d'ailleurs reconnu depuis longtemps la sagesse populaire.
S'il est un domaine où les maux sont mis en mots et les mots heureusement mis à mal, c'est bien la littérature. Voilà pourquoi il était tentant de proposer un tel thème aux dix-huit auteurs qui participent à ce recueil. Maux d'amour, transformations corporelles, inflammations en tous genres, c'est à un voyage original que nous invitent ces plumes légères, parfois trempées dans le miel, souvent dans le fiel.