Gallimard
Parution
« Quand ils furent rentrés dans la maison, je m’accoudai sur la froide balustrade du glacis et pensai que je ne l’aimerais jamais beaucoup. Je continuais à l’appeler “Monsieur Mason” en moi-même. “Bonne nuit, papa blanc”, ai-je dit un soir et il ne s’en vexa pas, il rit. À certains égards, c’était mieux avant sa venue, bien qu’il nous eût sauvés de la pauvreté et de la détresse. »
La créole Antoinette Cosway raconte son enfance au domaine Coulibri, en Jamaïque. Entre l’indifférence de sa mère et les révoltes des esclaves, son destin bascule : elle est envoyée dans un couvent qu’elle quittera à l’âge de dix-sept ans pour se voir épouser un Anglais distant, égoïste et arrogant. Poussée par la haine qu’il lui porte, elle sombre dans la destruction et la folie.
Il fallut neuf ans à Jean Rhys pour écrire La prisonnière des Sargasses, qu’elle publie en 1966, après un silence de vingt-sept ans. L’autrice y maîtrise une narration à deux voix, alternant les paroles d’Antoinette et celles de son mari. Narration qui évoque la haine, la solitude et la démence. L’écriture de Jean Rhys — dont on devine l’inspiration autobiographique — fait de ce roman l’un des plus forts qu’elle ait écrits.
La créole Antoinette Cosway raconte son enfance au domaine Coulibri, en Jamaïque. Entre l’indifférence de sa mère et les révoltes des esclaves, son destin bascule : elle est envoyée dans un couvent qu’elle quittera à l’âge de dix-sept ans pour se voir épouser un Anglais distant, égoïste et arrogant. Poussée par la haine qu’il lui porte, elle sombre dans la destruction et la folie.
Il fallut neuf ans à Jean Rhys pour écrire La prisonnière des Sargasses, qu’elle publie en 1966, après un silence de vingt-sept ans. L’autrice y maîtrise une narration à deux voix, alternant les paroles d’Antoinette et celles de son mari. Narration qui évoque la haine, la solitude et la démence. L’écriture de Jean Rhys — dont on devine l’inspiration autobiographique — fait de ce roman l’un des plus forts qu’elle ait écrits.