La boutique obscure

. 124 rêves
Postface de Roger Bastide
Collection L'Imaginaire (no604)
Gallimard
Parution
« Je croyais noter les rêves que je faisais, je me suis rendu compte que, très vite, je ne rêvais plus que pour écrire mes rêves. De ces rêves trop rêvés, trop relus, trop écrits, que pouvais-je désormais attendre, sinon de les faire devenir textes, gerbe de textes déposée en offrande aux portes de cette voie royale qu’il me reste à parcourir ¿ les yeux ouverts ? »

Le surréalisme entretient une relation troublante avec le rêve. Chez Perec le cheminement onirique prend la forme d’actions multiples, de scénarios, de matrices de contes, de récits, figures qui ne doivent rien à un exercice rhétorique mais tout à une logique nocturne. Ainsi La boutique obscure adopte une forme d’écriture inédite d’une inquiétante intensité.
En 124 rêves, Perec explore un obscur univers où gisent, très profondément, les cadavres jamais enterrés de ses parents. Pour tâcher de vivre avec l’horreur de leur « disparition », il part à la recherche de traces enfouies dans les méandres de son inconscient.