Les Somnambules
Die Schlafwandler
Première parution en 1956
Nouvelle édition revue et augmentée en un volume
Gallimard
Parution
À l’encontre de ceux qui voient la modernité du roman dans une subjectivisation extrême, Broch (de même que l’autre grand Viennois Musil) conçoit le roman comme la forme suprême de la connaissance du monde et le charge d’ambitions intellectuelles comme aucun romancier n’a osé le faire avant lui.
Broch est un des plus grands démystificateurs des illusions lyriques qui ont obsédé notre siècle. Dans Les somnambules, son œuvre la plus importante, l’Histoire des Temps Modernes lui apparaît comme un processus de dégradation des valeurs. Les trois volumes de la trilogie représentent trois degrés de l’escalier du déclin : le premier, le romantisme ; le deuxième, l’anarchie ; le troisième, le réalisme (die Sachlichkeit).
Broch a révélé ce grand paradoxe : plus le monde moderne se targue de la Raison, plus il est manipulé par l’Irrationnel. Le théâtre macabre qui se joue de nos jours sur notre planète, il l’a préfiguré dans ses personnages. À travers leurs aventures (l’action se déroule entre 1888 et 1918), il a réussi à dévoiler les « coulisses de l’irrationnel » à partir desquelles sont régies les guerres, les révolutions, les apocalypses.
Milan Kundera.
Broch est un des plus grands démystificateurs des illusions lyriques qui ont obsédé notre siècle. Dans Les somnambules, son œuvre la plus importante, l’Histoire des Temps Modernes lui apparaît comme un processus de dégradation des valeurs. Les trois volumes de la trilogie représentent trois degrés de l’escalier du déclin : le premier, le romantisme ; le deuxième, l’anarchie ; le troisième, le réalisme (die Sachlichkeit).
Broch a révélé ce grand paradoxe : plus le monde moderne se targue de la Raison, plus il est manipulé par l’Irrationnel. Le théâtre macabre qui se joue de nos jours sur notre planète, il l’a préfiguré dans ses personnages. À travers leurs aventures (l’action se déroule entre 1888 et 1918), il a réussi à dévoiler les « coulisses de l’irrationnel » à partir desquelles sont régies les guerres, les révolutions, les apocalypses.
Milan Kundera.