Traduit du silence
Première parution en 1942
Gallimard
Parution
« 4 janvier. Tumulte d’une passion trop forte pour entendre autre chose que sa propre voix. On dirait que mon coeur veut me chasser de ma poitrine ; et sa force m’est si cruelle que je la sens s’imposer à lui comme à moi-même et s’élargir entre ses battements comme une brûlure que rien ne peut apaiser. »
Joë Bousquet, blessé le 27 mai 1918 au combat à Vailly, n'a pas quitté le lit où le tinrent ses blessures, jusqu'en 1950.
Voici le livre de ses cahiers, son journal intime ou plutôt le long poème de sa vie intérieure. « Je suis dans un conte que mes semblables prennent pour la vie. » Voici ces pages accolées au fil du temps, ces mots jetés l'un devant l'autre qui tendent à un but inaccessible : « Pour traduire le silence, il faut vivre au-delà de son propre silence, entendre et retenir toutes les voix qui se taisent en nous. »
Joë Bousquet, blessé le 27 mai 1918 au combat à Vailly, n'a pas quitté le lit où le tinrent ses blessures, jusqu'en 1950.
Voici le livre de ses cahiers, son journal intime ou plutôt le long poème de sa vie intérieure. « Je suis dans un conte que mes semblables prennent pour la vie. » Voici ces pages accolées au fil du temps, ces mots jetés l'un devant l'autre qui tendent à un but inaccessible : « Pour traduire le silence, il faut vivre au-delà de son propre silence, entendre et retenir toutes les voix qui se taisent en nous. »