Van Gogh le suicidé de la société

Première parution en 1990
Avant-propos d'Évelyne Grossman
Collection L'Imaginaire (no432)
Gallimard
Parution
« Je vois à l'heure où j'écris ces lignes, le visage rouge sanglant du peintre venir à moi, dans une muraille de tournesols éventrés,
dans un formidable embrasement d'escarbilles d'hyacinthe opaque et d'herbages de lapis-lazuli.
Tout cela, au milieu d'un bombardement comme météorique d'atomes qui se feraient voir grain à grain,
preuve que Van Gogh a pensé ses toiles comme un peintre, certes, et uniquement comme un peintre, mais qui serait,
par le fait même,
un formidable musicien. »

Publié en 1947, quelques mois avant la mort d'Antonin Artaud,Van Gogh le suicidé de la société rend au peintre un hommage éblouissant. Non, Van Gogh n’était pas fou, martèle Artaud, ou alors il l’était au sens de cette authentique aliénation dont la société et les psychiatres ne veulent rien savoir.
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