Daimler s'en va
Collection L'Infini
Gallimard
Parution
«Depuis que Raph (Raphaël Daimler, dit Raph, ou Daimler, mais rarement Raphaël) était mort, j'avais pensé à lui de temps en temps - mais j'avais surtout rêvé une fois de lui : nous déjeunions ensemble dans les jardins de Babylone.
- Dis-moi, vieille branche, lui demandai-je, j'ai tout de même bien l'impression qu'on est à Babylone, non ?
- Qu'est-ce que tu crois, Charlie ? Qu'on est à Paris ? À Rio ? À New York ? Hein ? Tu plaisantes ?
Raph était en pleine forme.
- Tu peux appeler ça Babylone, reprenait-il, mais c'est encore mieux. Ressers-moi de ce vin. Et les filles, je ne te dis pas les filles... C'est un coin formidable. Moi, c'est décidé, je n'en bouge plus.
Et ce sale type ne m'avait plus jamais fait signe.»
- Dis-moi, vieille branche, lui demandai-je, j'ai tout de même bien l'impression qu'on est à Babylone, non ?
- Qu'est-ce que tu crois, Charlie ? Qu'on est à Paris ? À Rio ? À New York ? Hein ? Tu plaisantes ?
Raph était en pleine forme.
- Tu peux appeler ça Babylone, reprenait-il, mais c'est encore mieux. Ressers-moi de ce vin. Et les filles, je ne te dis pas les filles... C'est un coin formidable. Moi, c'est décidé, je n'en bouge plus.
Et ce sale type ne m'avait plus jamais fait signe.»