Bach, dernière fugue
Collection L'un et l'autre
Gallimard
Parution
«Parfois le monde entier lui apparaissait en forme de fugue : la façade d'un immeuble qu'une autre imite et multiplie dans la perspective de la rue ; le sujet d'un écho de fanfare, la réponse d'un carillon, le stretto du vent dans les feuillages ; le pas des chevaux et le rythme des roues en voiture ; la conversation dont les thèmes vont, viennent, reviennent et se mêlent ; les couleurs des vitraux tournant selon l'heure dans les églises, la spirale des coquilles et celle des escaliers, les arêtes des cristaux, les rides de la neige ou du sable lorsqu'il vente, les feuilles décharnées, la ramification des troncs... Il s'intéressait moins à la matérialité des objets et des faits qu'à leur formule ou à leur signe : la réalité offre-t-elle rien d'aussi parfait que la musique, qui rend sonore l'ordre de l'univers ?»
Armand Farrachi.
Armand Farrachi.