Paulhan et son contraire
Collection L'un et l'autre
Gallimard
Parution
«De l'enfance à la vieillesse, d'une guerre à l'autre, dans sa réflexion sur le langage et la littérature ou sur la morale politique, dans son commerce avec les écrivains, dans ses responsabilités éditoriales, dans son exercice de la critique, dans ses engagements et ses dégagements, dans ses amours enfin, Jean Paulhan refusa de s'en tenir aux évidences acquises. Sous chaque apparence, sous la moindre certitude, autour de chaque mot, de la moindre idée, il creusa des tranchées, des trous, des galeries, des abîmes. Et comme cela ne suffisait pas, il se mit lui-même en jeu, en danger – celui de devenir fou –, tenant simultanément ou successivement les différents rôles : l'écrivain et le critique, l'auteur et l'éditeur, le maître et l'élève, le terroriste et le rhétoriqueur, le sujet et l'objet, le mot et l'idée, le parlant et le parlé, en comme le marteau et l'enclume, la plaie et le couteau.
Jean Paulhan n'a pas simplifié ma vie. Cette vie, il ne l'a pas non plus exactement éclairée. Mais, incontestablement, il l'a rendue, secrètement, cocasse, imprévisible, sensible, poreuse, faillible, risible et dramatique : intéressante dans des proportions considérables, presque extravagantes.»
Patrick Kéchichian.
Jean Paulhan n'a pas simplifié ma vie. Cette vie, il ne l'a pas non plus exactement éclairée. Mais, incontestablement, il l'a rendue, secrètement, cocasse, imprévisible, sensible, poreuse, faillible, risible et dramatique : intéressante dans des proportions considérables, presque extravagantes.»
Patrick Kéchichian.