L'art du bref
Illustrations de Philippe Ségéral
Parution
«À la fin du XIXᵉ siècle, dans le haut Limousin, territoire disgracié de la France rurale, un jeune homme, fils naturel d'une simple d'esprit et d'un inconnu, affligé d'un pied-bot, pauvre de surcroît, découvre les gestes et la technique qui feront de lui un photographe ambulant. Il était né en 1866 et s'est suicidé en 1910. Retrouvées dans le grenier de la mairie d'Aix-la-Marsalouse, ses plaques témoignent d'un singulier souci de donner à voir ce qui n'avait pour ainsi dire pas d'image : une population appelée à disparaître dans les décennies à venir.
L'art du bref n'est pas une biographie d'Antoine Coudert, ce photographe dont on ne sait presque rien et dont l'existence tragique a quelque chose des héros de Faulkner. Parler de lui, c'est se vouer peu ou prou à la fiction. C'est entrer dans un songe noir pour y chercher de la clarté. C'est enfin réfléchir sur la photographie, laquelle n'est peut-être pas un art – ou alors un art par défaut, un art modeste, un art du bref.»
Richard Millet.
L'art du bref n'est pas une biographie d'Antoine Coudert, ce photographe dont on ne sait presque rien et dont l'existence tragique a quelque chose des héros de Faulkner. Parler de lui, c'est se vouer peu ou prou à la fiction. C'est entrer dans un songe noir pour y chercher de la clarté. C'est enfin réfléchir sur la photographie, laquelle n'est peut-être pas un art – ou alors un art par défaut, un art modeste, un art du bref.»
Richard Millet.