Correspondance
(1941-1955)
Édition de José-Flore Tappy
Parution
Paulhan témoigne à Monique Saint-Hélier une amitié tendre mais distanciée, stimulante par cette concision du cœur qui ne s'autorise aucun épanchement. Réellement séduit par cette femme fragile, toute d'intuition et de passion, il cherche à vivifier ses ressources intérieures, à la mettre en mouvement, à lui insuffler une énergie nouvelle qui la fasse sortir d'elle-même... Jamais il ne s'apitoie sur son sort : «Si je songeais à vous plaindre, je ne songerais pas à vous admirer.»
Quant à Monique Saint-Hélier, isolée du monde extérieur, livrée à son imaginaire et aux ressources de la lecture, elle trouve dans cette amitié ce qu'elle y cherche d'essentiel : une relation intense et ludique avec la vie ; un désir renouvelé d'aller à la rencontre des choses et des êtres ; une écoute enfin, attentive, libre, de ce qu'elle est vraiment - grâce à cette faculté qu'avait Paulhan de réfléchir autrui.
Quant à Monique Saint-Hélier, isolée du monde extérieur, livrée à son imaginaire et aux ressources de la lecture, elle trouve dans cette amitié ce qu'elle y cherche d'essentiel : une relation intense et ludique avec la vie ; un désir renouvelé d'aller à la rencontre des choses et des êtres ; une écoute enfin, attentive, libre, de ce qu'elle est vraiment - grâce à cette faculté qu'avait Paulhan de réfléchir autrui.