Paulhan citoyen
. Conseiller municipal de Châtenay-Malabry (1935-1941)
Parution
Au temps du Front populaire, Jean Paulhan, conseiller municipal d'une bourgade de banlieue, élu sur la liste du petit-fils de Karl Marx, Jean Longuet, député-maire S.F.I.O. de Châtenay-Malabry, qui l'eût cru ?
Et pourtant, cette éminence grise des lettres françaises, qui vit dans l'empyrée du monde du langage et des idées, qui dit n'entendre rien à la politique, qui semble n'avoir été candidat que parce qu'on est venu le chercher et qu'il n'a pas su refuser, ce Huron, qui se donne des airs de dilettante, va prendre son rôle très au sérieux et vivre une expérience singulière.
Créateur du «Cercle Voltaire», il organise des «causeries» avec, entre autres intervenants : Marc Bernard, Brice Parain, Ramon Fernandez, Julien Benda, André Chamson, Piertre Béarn... ainsi que des personnalités locales : il participe à sa manière au grand élan vers la culture qui caractérise le Front populaire. L'observateur détaché et sceptique se métamorphose en acteur de ce qu'on a pu appeler «la belle illusion». Mais pas seulement de «la belle illusion». Son engagement, s'il est parfois paradoxal, n'en est pas moins net : contre le fascisme, pour l'aide aux républicains espagnols...
Paulhan citoyen nous révèle un aspect trop souvent laissé dans l'ombre de la vie, de la pensée et de l'action de Jean Paulhan.
Et pourtant, cette éminence grise des lettres françaises, qui vit dans l'empyrée du monde du langage et des idées, qui dit n'entendre rien à la politique, qui semble n'avoir été candidat que parce qu'on est venu le chercher et qu'il n'a pas su refuser, ce Huron, qui se donne des airs de dilettante, va prendre son rôle très au sérieux et vivre une expérience singulière.
Créateur du «Cercle Voltaire», il organise des «causeries» avec, entre autres intervenants : Marc Bernard, Brice Parain, Ramon Fernandez, Julien Benda, André Chamson, Piertre Béarn... ainsi que des personnalités locales : il participe à sa manière au grand élan vers la culture qui caractérise le Front populaire. L'observateur détaché et sceptique se métamorphose en acteur de ce qu'on a pu appeler «la belle illusion». Mais pas seulement de «la belle illusion». Son engagement, s'il est parfois paradoxal, n'en est pas moins net : contre le fascisme, pour l'aide aux républicains espagnols...
Paulhan citoyen nous révèle un aspect trop souvent laissé dans l'ombre de la vie, de la pensée et de l'action de Jean Paulhan.